GSM
 

Rédaction
18 juin 2005

La crainte d'un tremblement de terre majeur qui mettrait hors service les réseaux de communication traditionnels a entraîné une "forte demande" pour le téléphone satellitaire Iridium, relancé au Japon début juin par l'opérateur KDDI, a indiqué ce dernier. "Après les tremblements de terre au Japon et le tsunami au large de l'Indonésie à la fin de l'année dernière, la demande a été forte", a déclaré un haut responsable de KDDI, Kazuaki Watanabe, sans fournir de données chiffrées. KDDI Network & Solutions, filiale du groupe KDDI, avait reçu le 7 juin le feu vert du gouvernement japonais pour commercialiser de nouveau ce service. L'opérateur avait alors indiqué tabler sur 300 abonnés la première année, principalement des administrations et des services d'urgence et les médias, pour ce service facturé 6.000 yens (45,5 euros) par mois, auxquels s'ajoutent 241.500 yens (1.790 euros) pour l'achat du téléphone. Les réseaux de téléphonie fixe et mobile sont très étendus au Japon, mais reposant sur des infrastructures terrestres, ils pourraient cesser de fonctionner en cas de tremblement de terre ou autre catastrophe naturelle majeure. Selon un rapport gouvernemental publié en décembre dernier, un méga-séisme ("the big one") a de fortes probabilités de se produire à Tokyo dans les trente prochaines années, et ferait le cas échéant jusqu'à 13.000 morts. Les téléphones satellitaires, comme Iridium ou Inmarsat, fonctionnent dans n'importe quel endroit de la planète par communication directe avec un satellite. Iridium repose sur une constellation de 66 satellites en orbite basse autour du monde. Iridium avait été remis en service en mars 2001 par la firme américaine Iridium Satellite LLC, basée dans le Maryland (est), après un premier échec faute de clients. Le service qui avait déjà été commercialisé en 1998 au Japon par Nippon Iridium, représentation locale du groupe américain, avait dû mettre la clef sous la porte en 2000, à la suite de la faillite de la maison mère américaine de l'époque.

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