RFI
 

Rédaction
9 juillet 2005

Houda Ibrahim, journaliste française de RMC Moyen-Orient, filiale en langue arabe de Radio France Internationale (RFI), a indiqué à l'AFP qu'elle avait été refoulée à la frontière israélienne, le 3 juillet dernier, après avoir tenté d'entrer en Cisjordanie par la frontière jordanienne. Houda Ibrahim était chargée par le gouvernement français et le service de formation internationale de RFI d'assurer la formation de jeunes journalistes palestiniens. Elle devait notamment se rendre à Bethléem, à Ramallah et à l'université de Bir-Zeit. Venant de Paris, elle avait fait escale à Amman avant de demander à entrer sur le territoire israélien. Arrivée à la frontière dans une voiture du consulat de France, elle n'a pas été autorisée à entrer dans les territoires palestiniens et a été finalement refoulée vers la Jordanie, après une attente de six heures au poste frontière du pont Allenby. Accusée par les militaires israéliens d'être en possession d'armes, elle a fait l'objet d'une fouille approfondie. Les douaniers se sont opposés à son entrée malgré la présentation d'un document officiel attestant sa qualité de journaliste et l'autorisant à mener à bien sa mission, a-t-elle raconté à l'AFP. Houda Ibrahim avait déjà été expulsé d'Israël en 2001 à la suite d'une interview de Yasser Arafat. Dans un communiqué, l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) estime "inacceptable" d'empêcher une journaliste française, "qui plus est mandatée par le gouvernement français", de mener à bien sa mission et demande au gouvernement israélien de "donner des explications sur cette mesure arbitraire". De leur côté, les syndicats CFDT, SNJ et CGC de RMC-MO ont condamné ces "agissements" et demandé à la direction de RFI de "réagir vigoureusement, sans tarder, auprès des autorités israéliennes pour que de telles pratiques cessent". Pour sa part, la direction de RFI, contactée par l'AFP, a indiqué qu'elle avait fait une démarche auprès de l'ambassade d'Israël à Paris pour exprimer son "étonnement" à la suite de cette affaire et demander des explications.

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