France 2
 

Rédaction
22 août 2005

France 2 diffuse finalement en deuxième partie de soirée (et non en "prime time" comme initialement prévu) ce soir un "docu-fiction" réalisé avec une véritable exigence scientifique sur "Le mystère Otzi", du nom de l'homme des glaces mort il y a plus de 5.000 ans et découvert momifié en 1991 dans les Alpes italiennes. Enigme scientifique, cette momie, la plus vieille d'un Européen, était extraordinairement bien conservée. Vêtu d'un vêtement de peau de chèvre, Otzi portait des guêtres et des chaussures en cuir cousu. Il était muni d'un couteau en silex, d'un carquois avec des flèches, d'un sac contenant un briquet à amadou, équipement de l'âge du Néolithique et surtout d'une hache en cuivre extrêmement rare à l'époque. Otzi vivait donc à l'âge du cuivre (3.200 à 220 avant J.C), juste avant l'âge de bronze. Le "docu-fiction" réalisé par le Britannique Richard Dale, déjà auteur de "D. Day", développe trois hypothèses sur Otzi. D'abord, celle d'un berger perdu dans la montagne. Un nouvel élément a été découvert en 2001: la momie avait une pointe de flèche dans l'épaule. Deuxième hypothèse: Otzi était un marchand ambulant qui aurait été assassiné. Mais en 2003, on découvre des traces de sang appartenant à quatre individus différents. Otzi en outre porte une blessure profonde à la main droite. C'est peut-être un guerrier, vivant à une époque violente et qui a dû fuir son village. Tourné en partie dans le parc archéologique de Beynac (Dordogne) consacré à la protohistoire et, pour les scènes de montagne, à la frontière austro-italienne, "Le mystère Otzi" joue la carte de la rigueur scientifique. Après l'exposé des trois hypothèses, le film regroupe des éléments scientifiques sur la vie d'Otzi qui auraient pu être intégrés dans le récit lui-même. Mais, au-delà des explications d'archéologues comme Tom Loy, David Freeman ou le Pr Annaluisa Pedrotti, "tout ce que l'on voit du village a été fabriqué selon les techniques de l'époque, que ce soit les poteries, les outils ou les armes", souligne Laurent Bernat, responsable du site de Beynac. Celui-ci existe depuis une douzaine d'années et est ouvert aux scolaires.

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