GSM
 

Rédaction
27 août 2005

Le Japon et la Chine vont coopérer dans le développement des téléphones mobiles de quatrième génération (4G) dont la mise sur le marché est prévue vers 2010, dans le but d'imposer un standard mondial, a annoncé le gouvernement nippon. Un accord en ce sens doit être signé aujourd'hui vendredi à Tokyo entre des hauts fonctionnaires des deux pays, a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires intérieures de de la Communication, confirmant une information publiée le même jour par le quotidien d'affaires Nihon Keizai Shimbun (Nikkei). "Pendant la rencontre, nous prévoyons de signer un accord de base pour coopérer dans la recherche et développement de façon à créer un standard mondial en tirant profit de nos forces", a déclaré ce porte-parole. L'accord prévoit des rencontres régulières entre les représentants des ministères concernés, ainsi que la création d'un laboratoire d'idées composé d'industriels, d'universitaires et de représentants des gouvernements chinois et japonais, a-t-il ajouté. Cette alliance sino-japonaise dans la téléphonie mobile intervient alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont par ailleurs au plus mal, en raison de contentieux historiques et territoriaux. En coopérant dans la recherche et développement, Tokyo et Pékin espèrent parvenir à des résultats suffisants pour pouvoir imposer, en 2007, leur propre standard en matière de téléphonie mobile 4G. Les futurs téléphones portables de quatrième génération offriront une qualité et une rapidité de transmission de données comparables à celles de la fibre optique. Ils permettront notamment d'envoyer et de recevoir des images animées de haute qualité même quand l'utilisateur se déplace à vitesse élevée. Le Japon a déjà été à la pointe de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), qui permet notamment d'utiliser l'internet sur les téléphones portables. En juin, le géant nippon de l'électronique NEC avait annoncé la création d'une co-entreprise avec l'entité publique chinoise Wuhan Research Institute of Post and Telecommunications (WRI), pour développer la 3G en Chine. D'après le Nikkei, les industriels japonais espèrent renforcer, grâce à l'accord qui sera signé vendredi, leur présence sur le marché chinois de la téléphonie mobile actuellement dominé par les européens tels Nokia. Ce marché, le plus vaste du monde, comprenait fin 2004 334,82 millions d'utilisateurs représentant 25,9% de la population du pays, et devrait s'accroître rapidement.

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