EADS
 

Rédaction
13 mai 2006

EADS Astrium, la filiale du groupe aéronautique et de défense européen, a déjà reçu plus d'un milliard d'euros de commandes depuis janvier et compte "progresser légèrement en 2006", a déclaré son PDG Antoine Bouvier devant quelques journalistes. "Nous avons pris plus d'un milliard d'euros de commandes depuis janvier et nous allons progresser légèrement en 2006. Nous allons faire une légère croissance", a déclaré M. Bouvier sans vouloir donner d'objectif précis. En 2005, EADS Astrium, leader européen des satellites, a réalisé 1,8 milliard de chiffre d'affaires dans l'activité satellites. Trois contrats ont déjà été annoncés dans le domaine des satellites de télécommunications et deux vont l'être avant la fin juin. Ce qui représente trois commandes de plus qu'à la même époque de 2005. Dans le domaine des satellites "non-télécom", M. Bouvier a évoqué, outre des "discussions avancées avec la Corée-du-Sud, des contrats liés à cinq satellites. Il a cité Gaia, le programme scientifique de l'Agence spatiale européenne destiné à cartographier en trois dimensions des objets célestes, Galileo, destiné à concurrencer le système américain GPS, deux satellites d'observation pour l'Algérie, développés en coopération avec l'Algérie, et Elisa, développé avec Thales pour la Direction générale pour l'armement (DGA) pour l'écoute spatiale et la reconnaissance des radars. M. Bouvier a expliqué qu'Astrium souhaitait développer une coopération au Brésil, au Chili et en Inde, car "l'Inde sera un acteur spatial majeur avec ou sans nous". "Il s'agit, a-t-il expliqué, de gérer en parallèle la coopération et l'avance technologique". EADS a annoncé mercredi la réorganisation de sa branche satellites qui rassemblera à partir du 1er juillet sous le nom d'Astrium l'ensemble de ses activités satellites et lanceurs gérées actuellement par ses filiales EADS Astrium et EADS Space Transportation. EADS Space Services (télécommunications militaires), la troisième société comprise dans le périmètre actuel d'EADS Space, ne sera pas incluse dans ce regroupement. M. Bouvier a expliqué qu'avec Astrium, EADS Space, présent dans cinq pays européens avec le rachat de Dutch Space, ne voulait pas faire "l'Airbus des satellites" mais "l'Airbus du spatial". Il a observé que l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne développaient une "nouvelle politique spatiale ambitieuse" et a souhaité que la France fasse de même.

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