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Rédaction
13 mai 2006 à 01h00

Le promoteur du premier projet de télévision privée en Centrafrique, Alfred Poloko, ancien conseiller du président déchu Ange-Félix Patassé, a accusé l'organe de régulation de l'audiovisuel de lui refuser une autorisation d'émission. "Le dossier a été déposé au Haut-conseil de la communication (HCC) le 25 mai 2005 par mon entreprise Turbo Satellite Médias (TSM), en vue de la création d'une radio et d'une télévision commerciales", a rappelé M. Poloko dans une déclaration à la presse. "Cela fait presque un an et je n'ai toujours pas de suite, ni de fréquence pour émettre. Je considère qu'il y a quelque chose qui n'est pas clair", a estimé l'homme d'affaires. Interrogé par l'AFP, Joseph-Vermont Tchendo, l'ancien président du HCC a justifié cette situation par un retard dans l'adoption de décrets d'application de la loi. "Nous ne sommes pas en campagne électorale, le dossier de M. Poloko a fait l'objet d'une étude très sérieuse", a affirmé M. Tchendo. Toutefois, une source proche du HCC a confié à l'AFP sous couvert de l'anonymat que ce retard avait des raisons plus politiques. "La question de la délivrance de l'autorisation d'exploitation ou de diffusion à M. Poloko dépasse le HCC parce que le pouvoir craint que le MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain de l'ex-président Patassé) dont il fut membre en fasse une autre utilisation", a estimé cette source. Adoptée en novembre 2004, la loi sur la liberté de la communication autorise la création de radios et de télévisions privées en Centrafrique.

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