France Inter
 

Rédaction
8 juin 2006

Le personnel de France Inter, soutenu par l'ensemble des syndicats et la Société des producteurs, a adressé mercredi "une motion" à la direction pour demander "des engagements écrits" avant le 12 juin sur les contrats de la rentrée. L'assemblée générale, qui a réuni mercredi une centaine de personnes dans le hall de France Inter, a voté cette motion, soutenue par les syndicats CFDT-CFTC-CGT-FO-SUD-SNJ-SNJ/CGT et la Société des producteurs, a constaté une journaliste de l'AFP. L'idée d'un dépôt de préavis de grève, envisagée au départ par les syndicats, qui se sont réunis mardi, a finalement été abandonnée. Concernée au premier chef, la Société des producteurs, reçue mardi par le directeur de France Inter Frédéric Schlesinger, a demandé à la direction de "s'engager sur le contenu, la forme, la responsabilité éditoriale (entre les programmes et l'information, ndlr) et la fabrication des nouvelles émissions". Surtout, les personnels de France Inter demandent "l'envoi d'une lettre d'engagement et de mission à celles et ceux qui figureront sur la grille de rentrée". La future grille de rentrée de France Inter continue de susciter des inquiétudes chez les producteurs, qui tiennent à rester à la fois concepteurs et animateurs de leur émission. Cinq d'entre eux ne seront pas présents en septembre, Macha Béranger, confidente de la nuit depuis 29 ans sur France Inter, Thierry Dugeon ("L'Instant Bleu"), la pédiatre Edwige Antier ("Enfance"), Robert Arnaut ("Histoires possibles et impossibles") et André Asseo ("Cinefilms"), a-t-on appris au sein de France Inter. Les producteurs, qui ont reçu mardi des engagements verbaux de la part de la direction, "veulent une formalisation de ces engagements par écrit", a souligné à l'AFP Kathleen Evin, productrice ("L'humeur vagabonde"). Surtout, les producteurs ne veulent pas devenir de simples animateurs comme sur les radios privées", a-t-elle ajouté. A la différence des journalistes, les producteurs, qui disposent de "contrats de grille", ne sont pas salariés, mais sont considérés comme des intermittents du spectacle. "Nous sommes auteurs de notre émission. On apporte une idée", précise Kathleen Evin. Le personnel de France Inter demande par ailleurs dans sa motion "des assurances formelles pour les personnels des émissions supprimées de se voir proposer une collaboration sur la grille de rentrée" avec des cachets équivalents ainsi que "la prise en compte, dans les contrats, de la semaine de préparation des émissions avant le début de la grille". Le personnel de France Inter insiste également dans cette motion sur "le maintien de la politique musicale originale de France Inter"

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