Rédaction
12 décembre 2006

Une dizaine de réalisateurs réclament la publication du rapport complet du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur la définition de l'oeuvre audiovisuelle, dans un texte transmis à l'AFP. "Nous apprenons par voie de presse qu'après des centaines d'auditions de professionnels de la télévision du cinéma et de la musique, le rapport sur l'"oeuvre audiovisuelle" basé sur de nombreux entretiens, ne sera jamais rendu public, ni même présenté au gouvernement contrairement à ce qui avait été promis par le président du CSA Dominique Baudis en juillet dernier", écrivent les signataires du texte. "Nous réclamons la publication du rapport complet sur l'"oeuvre audiovisuelle", ajoutent Martin Meissonnier, Jack Debs, Antoine de Caunes, Esther Hoffenberg, Yves Jeuland, Don Kent, Marianne Lamour, Pascal Lettelier, Alain de Sedouy et Jihan El Tahri. L'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) avait déjà publié sur son site le 8 décembre un communiqué estimant que "la publication immédiate du rapport du CSA sur l'oeuvre audiovisuelle est une contribution indispensable" au débat. Les membres du syndicat se déclaraient "stupéfaits" d'apprendre que le CSA n'entendait pas rendre public le rapport qu'il avait établi, "à la suite d'une concertation professionnelle sans précédent" sur l'oeuvre audiovisuelle. Le CSA ne souhaite pas publier ce rapport afin qu'il n'influence pas le débat actuellement en cours au parlement sur le projet de loi concernant la télévision du futur, dont certains articles portent sur la définition de l'oeuvre audiovisuelle. Cette définition est lourde de conséquence pour les subventions que délivre le COSIP (Compte de soutien à l'industrie des programmes). Pour s'être exprimé publiquement à ce sujet par voie de presse, un membre du CSA, Michèle Reiser, s'est vue démise de ses fonctions de présidente du groupe de travail "Production audiovisuelle", qu'elle occupait depuis janvier 2005. Le CSA lui reproche d'avoir "transgressé à plusieurs reprises la règle de discrétion requise pour tous les conseillers".

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.