Vidéo à la demande (VoD)
 

Rédaction
26 décembre 2006

Nicolas Seydoux, PDG de Gaumont, salue mardi dans un entretien au Monde la "bonne volonté" manifestée par les fournisseurs d'accès à internet dans la renégociation en cours de l'accord sur la vidéo à la demande (VOD), signé il y a un an et visant à limiter le piratage. M. Seydoux, qui préside l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), affirme au quotidien: "Aujourd'hui, nous avons le sentiment qu'il y a une certaine bonne volonté de la part des fournisseurs d'accès à internet", ajoutant que cela "n'était pas le cas auparavant". "La décision d'Orange (France Télécom) d'investir dans le cinéma est une bonne nouvelle", poursuit-il. L'accord interprofessionnel sur la VOD de décembre 2005, en organisant la diffusion à la demande des films sur internet (location, vente ou abonnement) et la rémunération des auteurs, visait à développer l'offre légale des oeuvres. Arrivé à échéance mercredi, il n'a pour l'instant pu être reconduit, faute d'accord entre ses signataires: organisations professionnelles du cinéma, opérateurs télécoms et groupes audiovisuels Canal+ et France Télévisions. Ceux-ci doivent se revoir le 22 janvier pour poursuivre les négociations. "Les fournisseurs d'accès à internet demandent à pouvoir bénéficier du même délai que la vidéo" pour la diffusion des films, à savoir six mois après leur sortie en salles, indique M. Seydoux. Si les organismes de défense des auteurs tels que l'ARP (Société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs) et la SACD (Société des Auteurs-Compositeurs dramatiques) y sont ouvertes, les industriels du cinéma sont plus réticents. Les négociations en cours portent aussi sur "la possibilité de proposer un film en VOD quelques semaines après son passage sur TF1, par exemple", indique encore M. Seydoux, estimant que "les parties essaient de faire avancer ce dossier complexe". Avec "un million de téléchargements illicites de films par jour", selon les chiffres publiés par le CNC en 2005, le piratage cause une "perte de chiffre d'affaires annuelle d'à peu près 1 milliard d'euros" au secteur, estime le PDG de Gaumont.

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