France 2
 

Rédaction
14 janvier 2007

16 juillet 1982, 15H00, Patrick Dewaere se suicide. 22 octobre 1996, 10H00, le président Jacques Chirac s'emporte contre la sécurité israélienne. Fraîchement arrivé sur France 2, le journaliste Laurent Delahousse se lance ce soir , sur France 2 à 22h55, avec "Un jour, une heure" dans l'autopsie d'un instant clé "où tout bascule". "Il s'agissait de revenir sur des faits qui ont marqué le destin de personnalités du monde du spectacle, de la politique ou des affaires", explique Laurent Delahousse, par ailleurs "joker" du présentateur David Pujadas et qui doit également remplacer Béatrice Schönberg à la rentrée 2007. Résultat de trois mois de travail, le premier numéro du nouveau magazine s'ouvre sur une enquête minutieuse autour du suicide du comédien Patrick Dewaere. En 52 minutes, l'équipe d'"Un jour, une heure" revient sur la vie professionnelle et personnelle de l'un des plus talentueux comédien français, en quête des mobiles de son acte désespéré. Patiemment retrouvés, les témoins, les amis, les proches de l'acteur, notamment sa mère, Mado Maurin, essayent, 25 ans après, de comprendre. Le document donne quelques pistes: le boycott par la presse d'un comédien qui se refusait à toute concession, ses relations difficiles avec son épouse, sa découverte, à l'âge de 17 ans, qu'il n'est pas le fils de son père, mais d'un inconnu. Laurent Delahouse interviewe Claude Lelouch, metteur en scène d'"Edith et Marcel", le film dans lequel Patrick Dewaere s'apprêtait à jouer, et qui avait déjeuné avec l'acteur peu avant le drame. Un autre numéro du nouveau magazine s'intéressera à ces minutes où le président Jacques Chirac s'en prend, dans le vieille ville de Jérusalem, à la sécurité israélienne qu'il juge trop protectrice, et retourne l'incident à son avantage. Là, encore, les journalistes et l'entourage présidentiel témoignent pour décortiquer ces minutes cruciales de la diplomatie chiraquienne. Pour Laurent Delahousse, il ne s'agit pas de faire du "journalisme militant", mais de "décrypter" un instant qui a ébranlé un destin. Il a mis en chantier huit ou neuf sujets, comme la rencontre entre les otages Roger Auque et Jean-Louis Normandin, dans le coffre arrière d'une voiture à l'instant de leur libération, ou encore la journée où fût enlevée Ingrid Bettancourt. Il aurait aimé revenir sur le coup de tête de Zinedine Zidane qui a marqué la fin de sa carrière. Mais les obstacles sont encore nombreux, notamment le coût élevé des archives. Par son côté "retour sur image", "Un jour, une heure" rappelle "Faites entrer l'accusé" que Christophe Hondelatte présente sur France 2 le dimanche. Mais Laurent Delahousse s'est interdit de toucher aux affaires criminelles et judicaires. Les deux magazines seront d'ailleurs proposés en alternance.

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