DirecTV
 

Rédaction
16 novembre 2001

Le numéro deux américain de la télévision par satellite EchoStar est prêt à faire d'importantes concessions aux autorités de la concurrence afin de s'assurer leur feu vert au projet de rachat du numéro un du secteur DirecTV, selon le conseiller juridique d'EchoStar, David Boies. L'avocat a confié au quotidien Financial Times qu'EchoStar est prêt à accepter des contraintes spécifiques imposées par les autorités de régulation, particulièrement sur l'épineuse question des zones rurales où les deux groupes se livraient jusqu'à présent à une féroce concurrence. La nouvelles entité deviendrait le seul bouquet de programme --en dehors des chaînes hertziennes-- dans ces zones, les opérateurs de télévision par câble n'étendant pas leur réseau à des secteurs trop isolés géographiquement. Cette question sera le principal obstacle à franchir avant d'obtenir le blanc seing des autorités, a jugé David Boies. EchoStar doit racheter la compagnie américaine Hughes Electronics, qui possède DirecTV, au groupe General Motors dans une transaction en actions et numéraire évaluée à près de 26 milliards de dollars au moment de l'annonce le 29 octobre. David Boies est resté vague sur la nature exacte des concessions mais il a évoqué "des procédures règlementaires" et des "engagement sur le futur", dans son interview avec le quotidien. Il a toutefois souligné que l'entreprise qu'il représente préférerait qu'on lui impose une politique tarifaire nationale pour résoudre les problèmes de concurrence. Avec un prix établi au niveau national --et non sur la base de la zone géographique habitée par le client-- les zones rurales pourraient bénéficier de la concurrence que se livrent les bouquets de télévision dans les grandes villes, argumentent les défenseurs de cette solution. "Je ne suis pas sûr que cela soit la seule manière de résoudre la question mais c'est une des méthodes pour la résoudre", a dit l'avocat. Par le passé, les autorités de la concurrence ont refusé de voir la concentration sur un marché passer de trois à deux concurrents, souligne le FT. Un argument récusé par David Boies. Il juge que le câble occupe actuellement une position dominante et que le renforcement de la télévision par satellite accroîtrait de fait la concurrence.

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