Radio France
 

Rédaction
21 février 2008 à 01h00

Le PDG de Radio France Jean-Paul Cluzel a estimé mercredi que la suppression de la publicité sur les diverses antennes du groupe ne posait "aucun problème" et que Radio France n'a par conséquent, rien à voir avec la commission créée pour "une nouvelle télévision publique". Interrogé par l'AFP, à la suite du propos du président de la commission Jean-François Copé, soulignant que cette commission ne s'occuperait pas de la radio, M. Cluzel a souligné que la commission était née d'une "interrogation sur les missions de France Télévisions", alors que "personne ne s'interroge sur le bien fondé des missions de Radio France et de leur avenir". "Il était normal que nous ne soyons pas concernés par une commission dont le but essentiel est le format des chaînes de télévision", a souligné Jean-Paul Cluzel. Le PDG de Radio France évalue à 40 millions d'euros (8% du budget environ) le manque à gagner du groupe si les recettes publicitaires viennent à disparaître, Radio France n'accueillant que la publicité institutionnelle et non de marque. "C'est un non-problème pour Radio France", a indiqué Jean-Paul Cluzel, estimant que la compensation "se trouvera" facilement, car elle est sans commune mesure avec les compensations nécessaires pour remplacer les recettes publicitaires de France Télévisions. Pour France Télévisions, précise-t-il, "la discussion tient pour une grande part au coût des programmes de substitution". Pour sa part, Radio France n'aura "pas de programmes de substitution" puisqu'il suffit de prolonger telle ou telle interview d'une minute ou deux pour remplacer la plage publicitaire disparue. Selon le PDG de Radio France, il n'y a donc pas de débat sur le montant qui devra venir compenser la suppression de la publicité sur ses antennes (France Inter, France Info, le réseau France Bleu, France Culture, France Musique, FIP, Le Mouv'). L'intersyndicale de Radio France (CFDT, CFTC, CGT, SJA-FO, SNFORT, SNJ, SNJ-CGT, SUD), rejointe mercredi par la CGC, avait exprimé mardi dans un comuniqué son inquiétude sur une éventuelle suppression de la publicité, en soulignant que le manque à gagner équivalait "à la disparition de la rédaction de France Info, de dix radios locales ou des orchestres et du choeur de Radio France".

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