Télécoms
 

Rédaction
2 juillet 2008 à 01h00

Les opérateurs télécoms sont prêts à utiliser tous les recours juridiques possibles contre la taxe de 0,9% de leur chiffre d'affaires pour financer la suppression de la publicité à la télévision publique, a déclaré Frank Esser, PDG de SFR-Neuf Cegetel, à l'AFP. "Nous utiliserons tous les recours juridiques possibles contre cette taxe", a affirmé M. Esser qui est également président de la Fédération française des télécoms (FFT). Celui-ci s'est dit "scandalisé" par ce prélèvement que les opérateurs vont devoir "répercuter sur les clients", a-t-il estimé. Pour compenser la suppression de la publicité à France Télévisions, le président Nicolas Sarkozy s'est notamment prononcé la semaine dernière en faveur d'une taxe de 0,9% sur le chiffre d'affaires des opérateurs, contre 0,5% comme le proposait le rapport de la commission Copé. Cette taxe représente près de 400 millions d'euros, le secteur réalisant un chiffre d'affaires de 42 milliards d'euros, a rappelé M. Esser. Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO), qui ne détiennent que 5% du marché en France, ont également protesté contre cette mesure. "Alors que les MVNO ne parviennent pas à se développer en France, il serait inconcevable d'infliger une taxe à des entreprises qui sont encore loin d'avoir atteint leur équilibre économique", a dénoncé dans un communiqué Alternative mobile, association qui regroupe la quasi-totalité des MVNO. Les MVNO, qui ne possèdent pas de réseau mobile, sont obligés de conclure des accords avec l'un des trois grands opérateurs (Orange, SFR ou Bouygues Telecom) pour pouvoir louer leur réseau. Ils demandent donc à être exclus de la taxe qui est, selon eux, "de nature à mettre en péril l'avenir de certains MVNO et des 2.800 emplois directs et indirects concernés par cette activité en éclosion". L'association précise que cela rapporterait entre "7 et 8 millions d'euros de recettes fiscales", soit des sommes qui "ne sont pas à la mesure de l'équation budgétaire recherchée pour France Télévision".

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