Politique
 

Rédaction
9 janvier 2009 à 01h00

Le son et les retransmissions audiovisuelles des séances publiques de l'Assemblée nationale connaissent, depuis jeudi matin, des perturbations à la suite d'un mouvement de grève des techniciens et leur remplacement, au pied levé, par d'autres, a constaté l'AFP. Depuis le 15 décembre, l'Assemblée nationale a conclu un marché avec une nouvelle société, la société VPS (Vidéo projection système), pour assurer la sonorisation de l'hémicycle et retransmettre sons et images des séances. Les 47 grévistes, intermittents, et qui travaillaient auparavant pour une filiale de Thomson, TNSF, reprochent au nouveau prestataire de ne vouloir respecter ni les barèmes de salaires ni la convention collective de l'audiovisuel dont ils relèvent. "Nous attendons toujours nos contrats de travail", a indiqué à l'AFP l'un des grévistes. "Si la situation perdure, nous n'assurerons pas la retransmission de la séance des questions au gouvernement mardi 13 qui sera faite de bric et de broc", a renchéri un autre. L'absence de formation des techniciens appelés à la dernière minute pour suppléer les grévistes explique, selon eux, les dysfonctionnements des retransmissions son et image. Jeudi après-midi, le député (app PCF) Jean-Pierre Brard a fait remarquer dans l'hémicycle la "défaillance de micro" et regretté que, "dans ce lieu où nous faisons la loi, ce prestataire tient à ignorer la loi sur la statut des salariés". Il a demandé que "la questure et la présidence de l'Assemblée soient saisies du problème pour qu'il soit mis un terme au dysfonctionnement". "La question de synchronisation et de sonorisation sera à l'ordre du jour du bureau de l'Assemblée la semaine prochaine", a répondu la présidence de séance, Danièle Hoffman-Rispal. Selon les grévistes, VPS a remporté le marché après avoir proposé une prestation 20% moins chère que l'ancien prestataire TNSF, dont le contrat, d'un montant d'un million d'euros selon eux, avait été reconduit depuis 1993 par tacite reconduction. A la suite d'un rapport de la Cour des comptes qui épinglait, le 1er novembre, les dépenses du Palais-Bourbon, l'Assemblée a lancé un train d'économies, son président Bernard Accoyer promettant "une meilleure gestion en 2009".

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