Canalsat
 

Rédaction
21 février 2002

Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, a appelé les pouvoirs publics à "faire preuve de courage et à résister" dans l'affaire CanalSatellite/AB Groupe et pour défendre l'exception culturelle française. Evoquant la perspective d'une diffusion depuis le Luxembourg de chaînes cinéma d'AB Groupe destinées à CanalSatellite (Groupe Canal+), l'ancien ministre de l'Intérieur a parlé d'une "délocalisation sauvage" et "dénoncé très vivement la manigance en cours qui survient après les déclarations de Jean-Marie Messier décrétant la mort de l'exception culturelle". Lors d'un point de presse dans une salle parisienne d'art et d'essais, le Cinéma des Cinéastes, il s'est ainsi demandé si le gouvernement était "capable d'avoir sur cette question une attitude plus courageuse que sur la Corse" et si le Premier ministre "Lionel Jospin ne va pas se contenter d'assurances verbales de Jean-Marie Messier dans le secret de son bureau". "Il appartient au CSA (le Conseil supérieur de l'audiovisuel, ndlr) mais aussi à Catherine Tasca et à Lionel Jospin de prendre des positions claires", a lancé Jean-Pierre Chevènement. "Il ne suffit pas de mouliner verbeux", a-t-il enchaîné à l'intention de Jacques Chirac qui avait estimé que considérer la culture comme une marchandise ordinaire était une "aberration mentale". Tout en assurant ne pas vouloir "la mort de Canal+", maison mère de CanalSatellite, Jean-Pierre chevènement a estimé que le groupe pourrait faire l'objet de "sanctions" s'il ne respectait pas ses obligations à l'égard du cinéma. Le CSA pourrait "lui retirer son autorisation" de diffusion, a-t-il ainsi assuré. ha/ccd/mad

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