Politique
 

Rédaction
26 janvier 2009 à 03h00

Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a réaffirmé que Nicolas Sarkozy était "hostile" à une hausse de la redevance TV hors inflation tout en estimant que "s'il y a une augmentation d'un ou deux euros, ça ne sera pas la fin du monde", dans un entretien au Parisien Dimanche. "La position de Nicolas Sarkozy est claire: il est hostile à l'augmentation de la redevance. Il admet en revanche l'actualisation sur l'inflation", a-t-il déclaré. "Ceci dit, s'il y a une augmentation d'un ou deux euros", en sus de la hausse liée à l'inflation, "ça ne sera pas la fin du monde", a concédé M. Guéant. Députés et sénateurs doivent tenter, mercredi, en commission mixte paritaire, de se mettre d'accord sur un texte commun sur la réforme de l'audiovisuel public. Une tâche d'autant plus difficile que la majorité n'est pas sur la même longueur d'ondes dans les deux chambres, notamment sur l'épineuse question de la redevance. Les sénateurs ont en effet voté à une écrasante majorité une revalorisation de 116 à 120 euros de la redevance au 1er janvier 2010 dans le cadre du projet de loi sur l'audiovisuel. Les députés UMP -et en particulier leur chef de file Jean-François Copé- sont eux totalement hostiles à une hausse qui dépasserait la revalorisation liée à l'inflation (un peu plus de 117 euros, somme arrondie à l'euro supérieure, soit 118 euros). "Je n'assumerai jamais l'augmentation de la redevance" parce qu'elle est "contraire à tous les engagements que nous avons pris devant les Français" et que "c'est l'impôt le plus impopulaire qui soit", avait prévenu la semaine dernière M. Copé. Une position qui semblait également être celle de l'Elysée jusqu'à présent. Le Sénat a également décidé d'étendre la redevance aux ordinateurs. "Le gouvernement trouve que c'est dommage (...) Ca ne nous semble pas une bonne idée mais l'affaire est entre les mains du Parlement", a réagi M. Guéant. "L'ordinateur est synonyme de liberté, il est un compagnon indispensable des jeunes", a-t-il fait valoir. La réforme de l'audiovisuel public, voulue par Nicolas Sarkozy, acte notamment la suppression de la publicité sur France Télévisions en soirée à partir du 5 janvier et sa suppression totale à l'horizon 2012, ainsi que la compensation financière de cette fin de la pub.

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