Film
 

Rédaction
23 juin 2009

Le marché international du film documentaire Sunny Side of the Doc, du 23 au 26 juin à La Rochelle, va revisiter son histoire à l'occasion de sa 20e édition, mais aussi explorer les façons d'adapter ce "genre devenu de plus en plus nécessaire" aux nouvelles technologies. "Sunny Side", lancé en 1990 à Marseille et installé depuis 2006 à La Rochelle, est l'occasion pour des professionnels du monde entier - réalisateurs, producteurs, diffuseurs et distributeurs - de parler "affaires". Quelque 1.750 participants sont inscrits cette année. Un chiffre "intéressant", selon le créateur et commissaire général Yves Jeanneau, "compte tenu que la plupart des manifestations, y compris Cannes, enregistrent des chutes de participation de 15 à 20% en raison de la crise". "Sunny Side" (doté d'un budget annuel d'1,5 million d'euros) permet notamment aux professionnels de chercher des solutions de financement, comme les coproductions ou les collaborations, alors que les chaînes ne peuvent plus, aujourd'hui, financer seules leurs programmes. Ce volet "business" s'accompagne d'un volet "réflexion" avec des forums pour "faire le point sur les débats qui agitent la profession". Seront évoquées cette année les nouvelles technologies (télévision mobile, internet) et la façon dont les contenus documentaires doivent s'adapter à ces nouveaux médias. Pour cette édition anniversaire, le grand public est convié à voir une sélection de 12 films ayant marqué le cinéma documentaire des 20 dernières années, tels que "Les glaneurs et la glaneuse" (Agnès Varda), "Valse avec Bachir" (Ari Folman) ou "Le peuple migrateur" (Jacques Perrin). Une rencontre avec le réalisateur Nicolas Philibert ("Etre et avoir", "La moindre des choses") est également prévue mercredi. "Il y a vingt ans, je n'aurais pas parié que ça durerait vingt ans", sourit Yves Jeanneau. "A l'époque, la situation du documentaire en France et dans le monde était catastrophique, que ce soit sur les chaînes de télévision ou dans les salles. Depuis, ce genre est devenu de plus en plus nécessaire. Le documentaire est d'utilité publique", ajoute le fondateur d'une manifestation dont le président d'honneur est, cette année, John Willis, président de l'une des plus importantes sociétés de production britanniques.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.