Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
28 mars 2002

Pierre Wiehn, l'un des neuf conseillers du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), a confirmé hier que la Cour des comptes s'était interrogée sur des SOFICA qu'il détient, comme l'écrit Le Monde daté de jeudi. Il "conteste formellement" toutefois l'analyse de la Cour si celle-ci devait estimer que la détention de ces parts de Sociétés pour le financement du cinéma et de l'audiovisuel (SOFICA) pourrait contrevenir à la loi sur l'audiovisuel de 1986. L'article 5 de la loi fait interdiction aux membres du CSA de détenir des intérêts dans des entreprises du cinéma et de l'audiovisuel notamment et prévoit des poursuites pénales en cas d'infraction. "Est-ce que j'ai des SOFICA dans mon patrimoine? La réponse est oui. Est-ce que ces SOFICA entrent dans le périmètre de l'article 5? La réponse est non, sinon il faudra qu'on m'explique comment", a déclaré Pierre Wiehn à l'AFP. "Si certains prétendent que je suis dans une situation délictueuse, qu'ils le prouvent", s'est-il indigné, relevant que la Cour des comptes ne l'avait pas interrogé. La Cour doit publier dans les prochaines semaines un rapport sur le fonctionnement du CSA de 1995 à 1999. Les observations concernant notamment Pierre Wiehn figurent dans un pré-rapport confidentiel. "Les souscripteurs de SOFICA n'ont aucun pouvoir de gestion ou de direction ni sur les oeuvres ni sur les entreprises financées", a fait encore valoir Pierre Wiehn précisant avoir rédigé spontanément trois notes d'explications, à l'attention de la Cour des comptes, de ses pairs du Conseil et des services du CSA. Dans l'une d'elle, il annonce cependant son intention de liquider "aussi rapidement que faire ce peut" les parts de SOFICA qu'il détient encore "pour mettre fin à tout débat et bien que rien ne (l'y) oblige". Un autre membre du CSA, Janine Langlois-Glandier, avait fait l'objet d'interrogations de la Cour des comptes, cette fois sur sa possession d'actions Vivendi Universal. Elle a pour sa part démissionné le 19 mars de ses fonctions, invoquant "des raisons personnelles" liées à sa santé (voir infos du mois)

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