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Loi sur les paris en ligne: Canal Plus attentif à son exclusivité

Rédaction
13 octobre 2009

La future loi sur les paris en ligne prévoit des accords entre organisateurs d'événements sportifs et opérateurs de paris sur internet mais risque de poser problème aux diffuseurs comme Canal Plus, a affirmé à Monaco Jean-Louis Dutaret, Pdg de Canal Plus Events. M. Dutaret a attiré l'attention des participants à un symposium du 20e Sportel, le marché mondial des droits sportifs pour la télévision et les nouveaux médias, sur l'intérêt des opérateurs de paris sportifs pour les images des événements intéressant les parieurs. "Il ne faut pas oublier que le diffuseur, qu'il soit une chaîne payante ou gratuite, est forcément un acteur incontournable, par le montant des droits de retransmission télévisée qu'il paye", a rappelé M. Dutaret. Canal Plus débourse 465 M EUR par an pour diffuser la Ligue 1 de football. "Ces droits souvent exclusifs sont sans comparaison avec ce que pourraient proposer des opérateurs de paris pour diffuser les mêmes événements en direct sur leur site internet" et inciter les parieurs à faire du +live betting+ (paris en direct), avant la fin du match ou de la compétition, a ajouté Laurent-Eric Le Lay, PDG d'Eurosport Groupe. Le projet de loi français sur les paris en ligne, examiné la semaine dernière par les députés et qui doit être présenté au Sénat, couvre les paris sportifs, les paris hippiques et le poker sur internet. Il prévoit une obligation d'accord entre détenteurs de droits sportifs et opérateurs afin que des paris puissent se faire, en France, sur des événements sportifs. Le but du "droit au pari" présent dans le projet de loi, "c'est aussi de faire revenir ceux qui sont dans l'illégalité et de protéger les joueurs", a affirmé l'ancien ministre des sports Jean-François Lamour, député UMP et rapporteur du projet de loi. Selon une étude diffusée lundi au Sportel, près de 900.000 joueurs parient actuellement en France sur des sites illégaux de paris sportifs. Le chiffre d'affaires, une fois la loi votée et les licences attribuées aux opérateurs, devrait atteindre le milliard d'euros par an d'ici 2011 ou 2012.

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