L'ex-ministre de la Communication Catherine Tasca et plusieurs syndicats de producteurs de programmes audiovisuels se sont indignés du report de la télévision numérique terrestre. "Voilà bien une attitude typique du gouvernement Raffarin, attendre, toujours attendre", a déploré Catherine Tasca, candidate (PS) aux législatives dans les Yvelines, dans une interview à l'hebdomadaire VSD à paraître vendredi. "La TNT est à l'étude depuis 2000, c'est un sujet majeur de la dernière loi sur l'audiovisuel et je suis inquiète d'entendre un ministre de la Communication (Jean-Jacques Aillagon, ndlr) dire qu'il est urgent d'attendre", a-t-elle poursuivi. Selon Catherine Tasca, son successeur "vient de prêter une oreille attentive" au "puissant lobbying" exercé par TF1 ou M6 qui "ont tout fait pour empêcher le dossier d'avancer". De leur côté, les syndicats des producteurs de films d'animation (SPFA) et des producteurs indépendants (SPI) ainsi que l'Union syndicale des la production audiovisuelle (USPA) ont dénoncé dans un communiqué commun "une campagne de dénigrement de la TNT initiée par les diffuseurs privés et les opérateurs du câble et du satellite". "Le gouvernement ne doit pas céder aux tenants de l'immobilisme", ajoutent-ils, se disant "naturellement favorables à l'ouverture de nouveaux marchés". Pour assurer des ressources financières suffisantes aux chaînes de la TNT, ils préconisent de leur permettre d'accéder à la publicité du secteur de la distribution.