AOL
 

Rédaction
21 septembre 2002

Un conseil d'administration d'AOL Time Warner s'est achevé à New York et son président Steve Case, contesté depuis quelques mois au sein du numéro un mondial des médias, a gardé son poste. "Comme nous l'avons dit à de multiples reprises Steve Case est le président du conseil d'administration et il va le rester", a déclaré ce porte-parole. "Je peux vous dire que Steve Case et Dick Parsons (le PDG) ont mené des travaux d'un conseil ordinaire aujourd'hui", a-t-il souligné. La presse s'était fait l'écho ces dernières semaines de la pression de plus en plus forte exercée sur Steve Case, le fondateur d'AOL et artisan de la mégafusion avec Time Warner, pour qu'il quitte son poste. Les chances de réussite d'un putsch étaient particulièrement minces. Il suffisait de trois alliés au sein du conseil de 14 personnes pour repousser toute tentative de mise à la porte. Il faut une majorité des trois quarts pour déposer le président. La fusion entre le numéro un mondial des services internet et des médias traditionnels représentés par Time Warner ne tient pas les promesses financières mirifiques faites aux actionnaires lors de la fusion en janvier 2000. Depuis le 31 décembre 2001, l'action AOL Time Warner a perdu 60% de sa valeur. Depuis le départ forcé du jeune numéro deux du groupe, Robert Pittman, Steve Case est sur la sellette. Les deux hommes se sont comportés en conquérants de Time Warner lors de la fusion. A la mi-juillet le groupe a procédé à une restructuration en profondeur, ravalant AOL au rang de simple division et redonnant la prédominance aux hommes de Time Warner pour conduire les affaires. La division internet est malade, souffrant de la chute des recettes publicitaires (souvent des entreprises du net qui ont disparues après l'éclatement de la bulle financière) mais aussi du ralentissement de la progression des abonnements. AOL a du mal à convaincre les gens de payer un abonnement pour des services qu'ils peuvent souvent avoir gratuitement ailleurs. Les difficultés d'AOL pèsent sur les résultats financiers de l'ensemble du groupe et les hommes de Time Warner, dont bon nombre avaient toujours vu d'un mauvais oeil débarquer la bande de Steve Case, ont repris les rênes du groupe. Doté d'un nouveau PDG, Jonathan Miller, qui veut surveiller de beaucoup plus près que ses prédécesseurs les opérations au jour le jour, AOL doit trouver une stratégie convaincante rapidement.

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