France Télévisions
 

France Télévisions en situation financière catastrophique

Frédéric SCHMITT
26 septembre 2025 à 23h51  
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La Cour des comptes a déclaré que France Télévisions fait face à une "situation financière critique" nécessitant des "réformes structurelles" immédiates.

Pierre Moscovici a souligné en conférence de presse que cette situation "n'est plus soutenable", et si aucune mesure n'est prise, la dissolution du groupe public dirigé par Delphine Ernotte Cunci pourrait être envisagée.

Pour 2025, France Télévisions a adopté un budget déficitaire de 40 millions d'euros. Les charges de personnel et les investissements numériques exigent des changements, dix ans après une précédente évaluation. Face à l'essor des contenus en ligne, la Cour recommande un investissement supplémentaire de 95 millions d'euros pour rester compétitif contre des plateformes comme Netflix et YouTube.

Le socialiste Moscovici a également insisté sur la nécessité d'une collaboration renforcée avec l'État afin de renforcer l'entreprise dans un contexte difficile pour le débat démocratique. La Cour a proposé à l'État de définir une "trajectoire financière réaliste" face aux "orientations contradictoires" reçues récemment et a suggéré une renégociation de l'accord social pour plus de polyvalence.

France Télévisions comprend des chaînes comme France 2, France 3, France 4 et France 5, avec une audience significative, y compris en streaming. Des synergies entre France 3 et le réseau Ici sont également à explorer.

Delphine Ernotte Cunci a répondu en affirmant l'engagement de France Télévisions à mettre en œuvre les recommandations de la Cour, tout en rappelant les alertes passées à l'État sur sa situation. La société reçoit une dotation annuelle de 2,5 milliards d'euros et emploie environ 9 000 salariés (en équivalent temps plein).

Enfin, la Cour a noté des préoccupations concernant des "frais de mission élevés" et des salaires jugés excessifs pour des postes cumulés. Malgré des réformes passées, France Télévisions se trouve dans une "impasse", selon la Cour.