Politique
 

Rédaction
11 décembre 2002

La philosophe et romancière Catherine Clément préconise d'inscrire la télévision publique dans le préambule de la Constitution, au même titre que l'Education nationale, dans un rapport remis mardi au gouvernement. La télévision publique doit être élevée "au même rang, à la même dignité que l'Education nationale", estime-t-elle dans ce texte d'une centaine de pages sur l'offre culturelle de France Télévisions (France 2, France 3 et France 5) destiné au ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon. "Comme l'enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés, le service public de l'audiovisuel (radio et télévision) est un devoir de l'Etat", fait valoir Catherine Clément qui relève que les Français passent en moyenne trois heures par jour devant le petit écran. Dans une première réaction "à brûle-pourpoint", Jean-Jacques Aillagon a souligné que "toucher à la Constitution" était "un exercice très complexe, un peu l'arme atomique" et "un recours de dernière urgence quand le fonctionnement même des pouvoirs publics est entravé". "Je préfère qu'on étudie toutes les moyens de parvenir aux mêmes conclusions sans recourir à une procédure aussi exceptionnelle", a-t-il enchaîné, interrogé par l'AFP, précisant qu'il comptait tirer les conséquences de ce rapport "avant la fin janvier". Très littéraire, parfois pamphlétaire, le rapport, bouclé dans les délais impartis de six mois, est intitulé "La nuit et l'été". Ce sont, explique son auteur, les créneaux concédés aux programmes culturels sur France 2 et France 3. Catherine Clément propose ainsi, entre autres mesures, d'introduire la notion d'horaire pour les émissions culturelles dans des cahiers des charges "allégés" de la Deux et de la Trois. En deuxième partie de soirée, elles commenceraient au plus tard à 22h45 et en troisième partie, au plus tard à 00h30.

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