Jean-Jacques Aillagon
 

Rédaction
5 février 2003 à 01h00

Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon s'est prononcé en faveur de partenariats entre France 3 et le secteur privé, présentés comme "une perspective de grand avenir" pour la chaîne publique, dans une interview au Monde daté de mercredi. "Pourquoi diaboliser d'éventuels partenariats avec le secteur privé", s'interroge le ministre qui brandit le risque d'une chaîne "marginalisée" si la presse quotidienne régionale et les collectivités locales se tournaient exclusivement vers le secteur privé pour développer leurs projets. Jean-Jacques Aillagon rejette cependant l'idée d'une "semi-privatisation" de France 3, suggérée par Le Monde. "Il ne s'agit ni de privatiser France 3 ni de la faire exploser en de multiples sociétés locales sans ciment fédérateur", assure-t-il. Cette ouverture à des partenariats locaux passe, précise-t-il encore, par "des formes juridiques à définir, respectueuses du statut des personnels et des objectifs de service public national". Jean-Jacques Aillagon évoque par ailleurs les trois canaux de la télévision numérique terrestre (TNT) préemptés par l'Etat pour la diffusion de chaînes publiques supplémentaires, canaux toujours en jachère. Ils pourraient, selon lui, accueillir d'une part une chaîne thématique existante de France Télévisions, comme Histoire, d'autre part la future chaîne d'information internationale française, dont il est "évident" qu'elle trouverait sa place sur la TNT, ou une nouvelle chaîne publique pour la jeunesse et l'enfance, "hypothèse séduisante et utile". "La création de nouvelles chaînes ne doit pas être un objectif prioritaire pour France Télévisions", prévient néanmoins le ministre qui plaide une nouvelle fois pour un "approfondissement des missions de service public sur France 2, France 3 et France 5", encadré par un contrat d'objectifs et de moyens en cours de renégociation. Selon lui, "sortir de cet objectif aujourd'hui constituerait un facteur de distraction" doublé d'une "charge annuelle de quelque 150 millions d'euros sans parler de l'investissement initial". D'une manière générale, Jean-Jacques Aillagon se dit "convaincu que (la TNT) sera une réussite" et envisage son lancement "vraisemblablement en 2005". Evoquant le financement du service public, il estime "qu'il y a un bon équilibre entre le financement public et les recettes publicitaires et qu'il n'y a pas lieu de le modifier".

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