
Ericsson prévoit une répartition quasi-égale entre fibre et micro-ondes dans les réseaux télécoms d'ici 2030
Selon la dernière édition du rapport annuel d'Ericsson, les infrastructures de télécommunications mondiales se dirigent vers une répartition quasi-équilibrée entre fibre optique (51 %) et liaisons hertziennes (49 %) d'ici 2030.
Ce basculement marque une rupture avec la tendance dominante à la fibrisation, notamment dans les économies avancées, où les opérateurs redécouvrent les avantages des technologies micro-ondes pour des réseaux à haute capacité et résilience accrue.
Le rapport souligne que le backhaul micro-ondes prend désormais en charge 75 % des réseaux 5G actifs dans le monde, avec une base installée d'environ 10,5 millions d'émetteurs-récepteurs depuis 2022. Les déploiements en bande E ont progressé de 8 %, dépassant la bande historique des 38 GHz, notamment grâce à une forte dynamique sur des marchés comme l'Inde.
Les bandes émergentes W et D devraient jouer un rôle croissant dans les années à venir. La bande W peut couvrir 90 % des longueurs de saut de la bande E, tandis que la bande D atteint 60 %, élargissant les options pour les fournisseurs de services de communication (CSP) en quête de capacité et de couverture supplémentaires.
Le rapport aborde également l'intégration de l'intelligence artificielle dans la gestion des réseaux. O2 Telefónica Allemagne est citée comme pionnière dans l'utilisation de l'IA pour le backhaul, avec des outils de maintenance préventive basés sur des données granulaires. Cette approche permet d'identifier les causes profondes des dysfonctionnements et d'intervenir avant qu'ils ne surviennent, améliorant la fiabilité et réduisant le coût total de possession.
Sur le plan technique, Ericsson identifie une méthode efficace pour doubler la capacité des liaisons terrestres jusqu'à 20 Gbit/s sans mise à niveau matérielle majeure. L'utilisation d'un canal en bande E de 2 000 MHz avec annulation des interférences de polarisation croisée (XPIC) est présentée comme la solution la plus rentable. Des simulations menées dans trois villes européennes montrent que 96 % des liaisons existantes peuvent être mises à niveau de manière transparente. Des alternatives permettent également de doubler la capacité de 79 % des sites avec des méthodes moins intensives en ressources.
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