Oledcomm sélectionné par le CNES pour un projet de communications optiques intersatellites via France 2030
Oledcomm, entreprise française spécialisée dans les communications optiques sans fil, a été retenue par le Centre national d'études spatiales (CNES) pour développer une démonstration de services de communications optiques intersatellites dans le cadre du volet spatial du programme France 2030.
Pour rappel, le programme France 2030, lancé par le gouvernement en 2021, prévoit un investissement de 54 milliards d'euros d'ici 2030 pour soutenir des projets dans les domaines de la transition écologique, numérique et industrielle, avec un accent sur la souveraineté technologique.
Oledcomm développe un terminal nommé LUCI, acronyme de Liaison Ultra Compact Inter satellite, et met en place une démonstration de communications bidirectionnelles entre satellites. Cette solution vise un coût abordable, un faible encombrement et une basse consommation, tout en offrant un haut débit et une qualité de service adaptée aux constellations de satellites futures.
Le marché des communications optiques spatiales connaît une croissance annuelle attendue entre 20 et 30 pour cent, driven par la demande mondiale en connectivité à haut débit et faible latence. Ces communications, basées sur des faisceaux laser, fournissent des débits plus élevés, une sécurité accrue et une réduction de la congestion du spectre radio comparées aux communications par radiofréquences. Ce marché est soutenu par le déploiement de constellations telles que celles de SpaceX, OneWeb, Amazon Leo et IRIS², ainsi que par des applications en observation de la Terre, communications militaires et exploration spatiale.
Les communications optiques intersatellites permettent des connexions directes entre satellites sans passage systématique par des stations au sol, ce qui réduit la vulnérabilité des réseaux et assure une continuité de service à haut débit sur l'ensemble de la planète. Ces aspects répondent à des enjeux de souveraineté et de sécurité.
Oledcomm s'appuie sur des technologies déjà adaptées à l'espace et protégées par plusieurs brevets pour proposer LUCI comme une alternative compétitive sur ce marché. Le terminal optique intersatellites est conçu pour équiper les constellations avec des communications à haut débit, en mettant l'accent sur la sécurité, la réduction de masse et la maîtrise des coûts.
Le projet LUCI, cofinancé dans le cadre de France 2030, se déroule en deux étapes. La première étape, prévue jusqu'en juillet 2026, inclut la consolidation des spécifications techniques, la définition détaillée préliminaire du système et la levée des risques techniques et industriels majeurs. La seconde étape, de mi-2026 à 2028, couvre la phase de développement industriel avec la finalisation de la conception, la fabrication, l'assemblage et les tests du terminal, suivis d'une campagne de qualification en environnement spatial et d'une démonstration de service de bout en bout. Ce calendrier vise à aboutir à un premier modèle de vol prêt en 2028.
Ce projet bénéficie du soutien du CNES et s'inscrit dans l'héritage français des communications optiques spatiales, avec des initiatives passées comme les projets Silex et LOLA dans les années 2000, ainsi que des programmes récents tels que DYSCO du CNES et CO-OP via France Relance.
