Jean-Pierre Cottet, qui a démissionné de ses fonctions de directeur général de France 5 et été remplacé par Daniel Goudineau, "continue de penser que la télévision publique est un endroit privilégié pour la création" et qu'"il faut la préserver", dans Le Monde daté de jeudi. "J'ai envie de pouvoir bâtir de façon plus robuste. Je crois qu'un projet industriel dans le secteur privé a moins de compromis à faire avec le monde politique", estime M. Cottet, qui rejoindra la chaîne Public Sénat à partir du 2 février pour une mission de conseil. M. Cottet souligne que "les dirigeants des chaînes publiques sont, eux, contraints de répondre à plusieurs logiques simultanément". Concernant son avenir professionnel, M. Cottet précise qu'il n'a "encore signé nulle part". "J'ai accepté une mission de consultation pour la chaîne Public Sénat" et "je vais m'y consacrer quelque temps". "Je démissionne du conseil d'administration de France Télévisions afin de pouvoir librement poursuivre les discussions qui sont en cours", ajoute-t-il, précisant avoir reçu "des propositions de la part de plusieurs groupes privés". "J'ai très envie de retourner dans le privé", dit-il. Faisant un bilan de son action à la tête de France 5, M. Cottet relève qu'il a changé "80% de la grille". S'il quitte cette chaîne, c'est parce qu'"aujourd'hui, il s'agit d'améliorer l'existant", alors qu'il a "un tempérament de défricheur". "J'adore les grands travaux. Aujourd'hui, le travail de France 5 devient un travail de bijoutier. Je pense que France 5 est appelée encore à progresser dans des pourcentages moindres et dans un univers moins incertain que je ne l'ai connu", explique M. Cottet. Son principal regret, "c'est de ne pas avoir pu permettre à la chaîne de connaître la diffusion 24 heures sur 24, en raison du retard de calendrier de la télévision numérique terrestre".