Radio France
 

Rédaction
4 février 2004

La grève des journalistes de Radio France (France Info, France Inter, France BLEU, Le Mouv'), entamée le 27 janvier, est entrée mardi dans sa deuxième semaine alors qu'une rencontre "pour faire avancer une solution" était prévue avec la direction en fin d'après-midi. Selon l'intersyndicale (SNJ, FO, CGT, CFDT, CFTC, CGC), la proportion de grévistes reste inchangée, aussi bien à Paris qu'en province depuis vendredi dernier. Selon les syndicats, il y avait donc toujours mardi 90% de grévistes à France Info, 70% à France Inter et 60% à France BLEU. Au Mouv', qui compte une dizaine de journalistes, les trois-quarts sont en grève. En début d'après-midi, une assemblée générale devait réunir à la maison de la Radio, à Paris, les journalistes en grève des rédactions parisiennes et les grévistes des 42 stations locales de France BLEU, qui sont spécialement venus dans la capitale. A l'appel de l'Intersyndicale, les grévistes devaient ensuite se rassembler devant le ministère de la Culture et de la Communication, autorité de tutelle de Radio France, pour réclamer une nouvelle fois l'intervention du gouvernement dans le conflit salarial qui les oppose à leur direction. Les syndicats espéraient réunir 300 personnes. Enfin, une réunion des délégués syndicaux avec le président directeur général de Radio France Jean-Marie Cavada était prévue à 17h30 pour "faire avancer une solution". Lors d'une rencontre entre la direction et les syndicats lundi soir, la direction avait, selon l'intersyndicale, concédé qu'il fallait "mettre en place, à partir de 2005, un dispositif qui assurera la sauvegarde du système salarial à Radio France". De leur côté, les syndicats soulignent "qu'aucune proposition pour 2005 ne serait acceptable sans mesure en 2004". Dans un communiqué publié mardi, les syndicats estiment d'autre part qu'il existe, contrairement à ce que dit la direction, une marge de manoeuvre dans le budget 2004 de Radio France pour des augmentations de salaires. Selon eux, lorsque la direction le nie, "c'est soit un subterfuge, soit de l'inconséquence".

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