NRJ
 

Rédaction
11 février 2004

Le groupe radiophonique NRJ accuse dans un communiqué certaines radios régionales du GIE Les Indépendants de "plagiat" dans leur programmation musicale, en s'appuyant sur les résultats d'une étude de la société Yacast sur l'année 2003. Selon cette étude, qui n'a pas été rendue publique, "les 40 titres les plus diffusés sur NRJ ont été repris dans des proportions supérieures à 50% et jusqu'à 73% par de très nombreuses radios régionales du GIE des Indépendants appartenant au panel Yacast", indique NRJ dans son communiqué reçu mardi. "La mise en place par l'institut Yacast (...) d'instruments informatiques instantanés qui donnent des relevés exhaustifs de l'intégralité de la diffusion des titres diffusés sur NRJ conduisent à de telles pratiques, puisque ces relevés sont fournis à toutes les stations concurrentes qui le souhaitent et qui peuvent également disposer des horloges de programmation et des rotations", ajoute NRJ. "NRJ, première radio musicale de France, et qui depuis 23 ans n'a jamais changé de format se retrouve aujourd'hui plagiée et pillée dans ses méthodes de programmation et son savoir-faire", affirme le groupe. Ce "clonage", estime NRJ, "dessert le pluralisme musical et la diversité souhaitée par les pouvoirs publics" et "empêche de nombreux artistes de s'exprimer". NRJ demande une réflexion des pouvoirs publics afin que "les instruments mis en place pour mesurer la diversité musicale ne deviennent pas, par la livraison à tout le marché de données qui relèvent du secret de fabrication, un outil d'appauvrissement du pluralisme musical". Le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (SIRTI) estime de son côté, mardi dans un communiqué, que "NRJ est frappée à son tour par le syndrome qui touche les ex-premières radios de France: quand elles ne sont plus premières, c'est de la faute aux concurrents!". Selon le SIRTI, "les radios indépendantes contribuent de manière essentielle à la diversité musicale et à la découverte des nouveaux talents". "NRJ voudrait-elle l'exclusivité sur la musique et sur les artistes qui lui appartiendraient du seul fait d'être entrés dans sa programmation ?", demande le SIRTI.

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