Vivendi
 

Rédaction
1 février 2001

Le représentant de Vivendi Universal au conseil d'administration de la chaîne British Sky Broadcasting Group (BSkyB) a remis sa démission, a indiqué Vivendi Universal dans un communiqué. Cette démission est conforme à la promesse de désengagement de BSkyB faite par le groupe de Jean-Marie Messier lors de la fusion de Vivendi avec le canadien Seagram auprès de la Commission européenne en octobre dernier, précise-t-il. Cette fusion a donné naissance au géant de la communication et des médias Vivendi Universal. Vivendi Universal, qui détient quelque 22% de BSkyB - chaîne contrôlée par le magnat australo-américain de la presse Rupert Murdoch - continue par ailleurs à "examiner toutes les options" pour la vente de sa participation avec "pour objectif la maximisation de la valeur pour ses actionnaires", ajoute le groupe. La démission de son représentant au conseil d'administration de BSkyB lui "offrira le maximum de flexibilité", souligne-t-il. Annonçant lundi ce retrait, première étape du désengagement total de Vivendi Universal de la chaîne, le Financial Times relevait qu'il devait permettre permettra au groupe de poursuivre ses négociations sur la vente de ses parts, d'un montant de 5 milliards de livres (8 milliards d'euros). En décembre dernier, Jean-Marie Messier avait affirmé qu'il ne céderait pas sur le marché sa participation dans la chaîne britannique. "Ce sera soit une cession directe à un acheteur unique, soit, le cas échéant, un échange contre un actif stratégique pour Vivendi Universal et contrôlé", avait-il indiqué. Selon le Financial Times, M. Messier envisagerait notamment la possibilité d'échanger une partie de ses parts dans BSkyB avec des parts de Liberty Media dans USA Networks, dixième groupe télévisé aux Etats-Unis. La Commission européenne avait donné le 13 octobre son feu vert à la fusion entre le groupe français Vivendi, sa filiale de télévision Canal+ et le groupe canadien Seagram, fixant plusieurs conditions. Parmi celles-ci figuraient la vente d'ici à deux ans de la participation de Vivendi dans BSkyB et une garantie d'accès pour les concurrents de Canal+ à la moitié des films d'Universal, pendant 5 ans. La cession des participations dans BSkyB, avait alors commenté Jean-Marie Messier, "n'est pas trop cher payé, au contraire". "Nous allons récupérer beaucoup de liquidités que nous pourrons investir dans les métiers totalement contrôlés par Vivendi Universal", avait-il fait valoir.

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