France 3
 

Rédaction
18 avril 2004

France 3 propose à partir d'aujourd'hui une nouvelle série documentaire, "3.600 secondes", destinée à faire découvrir un lieu, une institution ou un événement en suivant simultanément plusieurs personnages et plusieurs actions, a annoncé la chaîne jeudi. "C'est une idée très nouvelle, un peu un Ovni" dans le paysage du documentaire télévisé, a affirmé Patricia Boutinard Rouelle, responsable de l'unité Documentaires de France 3, au cours d'une conférence de presse. "Il s'agit de se mettre à la place de ceux qui sont en train de vivre l'événement, de montrer des moments où les gens sont encore plus vrais que vrais", a précisé Hervé Chabalier, président de l'agence Capa, qui produit la série. Bien que chaque documentaire dure 52 minutes, la série, diffusée le dimanche en fin d'après-midi, a été baptisée "3.600 secondes" car, dans ce type de tournage, "chaque seconde compte", a expliqué M. Chabalier. Renonçant à la technique du montage, "qui accélère ou compresse le temps", les documentaires de Capa utilisent la notion de "temps séquence", des séquences où tout est montré en temps réel. Les thèmes abordés sont classiques: greffe d'organes, journée dans un collège difficile, accueil aux urgences d'un hôpital, élection de Miss Calvados. Plus que le sujet, "c'est l'écriture qui compte", "faisant du temps l'enjeu de chaque sujet", a déclaré Mme Boutinard Rouelle. Pour le sujet tourné dans un collège de Champigny-sur-Marne, six caméras ont filmé en permanence de 08h00 à 13h00. Le reportage allie temps réel - 14 séquences sans coupe - et simultanéité, grâce à l'utilisation du multiscreen (la division de l'écran en deux images ou plus), dès que la concordance entre des actions le nécessite. "L'émission idéale serait celle dont l'action tiendrait dans le temps réel de 3.600 secondes", a estimé M. Chabalier. L'acquisition de ce reportage par France 3 avait provoqué les protestations des journalistes CGT de la chaîne, qui la considérait comme une atteinte aux règles sur la fabrication de magazines en interne. La direction avait affirmé qu'il s'agissait d'un documentaire, et non d'un magazine.

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