Canada
 

Rédaction
26 avril 2004

Au Canada les autorités fédérales de réglementation devraient contraindre les fournisseurs de services de télévision à proposer davantage de chaînes du monde entier avant de s'attaquer au piratage des signaux transmis par satellite, a estimé un regroupement de communautés ethniques à Montréal. Un jour après que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) eut accusé au Québec 11 personnes de fabrication et de vente de systèmes permettant de capter de façon illégale des signaux de télévision, cette coalition montréalaise s'est prononcée contre le projet de loi fédéral prévoyant l'imposition aux pirates d'amendes plus sévères, voire même de peines de prison. Les enquêteurs de la GRC ont effectué des saisies dans des commerces et des résidences privées de Québec et Montréal, mettant la main sur des milliers de pièces d'équipement servant à capter des signaux transmis par satellite. Giovanni Rapana, président des Italians Living Abroad, a expliqué que de nombreux Canadiens devaient se résoudre à capter des signaux de façon illégale parce que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) avait une "attitude protectionniste" maintenant la plupart des diffuseurs étrangers hors du marché canadien. "A cause de leur attitude, nous n'avons pas eu droit à des émissions pendant des années, et ce n'est plus justifié, maintenant que les satellites sont chose courante", a-t-il déclaré. Francisco Salvador a quant à lui affirmé que quelque 10 000 membres de la communauté portugaise de Montréal regardaient la télévision de leur pays d'origine grâce à des signaux en provenance des Etats-Unis. Le secteur de la télévision par satellite estime qu'un million de Canadiens captent des signaux illégaux. Nathalie Moreau, porte-parole du fournisseur Bell ExpressVu, a indiqué que ce dernier proposait plus d'une douzaine de chaînes de langues autres que l'anglais. Elle a toutefois reconnu que plusieurs d'entre elles étaient des chaînes canadiennes au contenu étranger.

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