CNN
 

Rédaction
6 mars 2005

Richard Quest présente « CNN Business Traveller », l´émission mensuelle consacrée aux voyages d´affaires. Il a récemment embarqué sur le vol commercial le plus long du monde, une liaison sans escale entre New York et Singapour. Un aller simple, suivi d´un retour presque immédiat... Il nous livre ses impressions sur ce voyage pas comme les autres. « Ce n´est pas un exploit, mais une petite aventure. On n´est plus vraiment le même après avoir embarqué sur le vol le plus long du monde,18 heures et 32 minutes sans escale, entre Singapour et New York... Auparavant, les vols les plus longs, notamment Londres-Singapour ou Sydney-Los Angeles, avoisinaient les 14 heures. Aujourd´hui, avec les ultra long-courriers, le seuil des 16 heures a été franchi, une prouesse rendue possible grâce à des innovations technologiques ( les nouveaux appareils sont plus légers ). Les avions peuvent parcourir la moitié du globe, d´une seule traite, comme ce récent Airbus A340-500 ( appelé A345 ), qui dispose d´une autonomie de 18 heures, à l´origine de la mise en place de ce vol SQ22 Singapour- New York. Ce vol n´est pas une sinécure, croyez-moi... Après la mer de Chine méridionale, j´ai survolé les Philippines, les deux Corée, la côte est de la Chine, le Japon, la Russie, la pointe du Pacifique, avant de « redescendre » de l´autre côté de la terre, au dessus de Vancouver, puis du reste du Canada, des Grands Lacs avant d´atterrir enfin à New York... Ouf ! Manifestement, les ultra longcourriers collent aux attentes d´une certaine clientèle, peu encline à devoir changer d´avion à Londres ou à Francfort lorsqu´elle se rend aux États-Unis. Gain de temps, gain d´énergie, gain logistique... À l´avenir, d´autres lignes devraient suivre, comme Londres-Sydney ( même si la rentabilité d´un tel vol reste à prouver ). Je dois l´avouer : j´ai ressenti un sentiment de fierté en arrivant à New York. Comme si j´avais personnellement contribué à la réussite de cette traversée transcontinentale. Certes, je ne m´attendais pas à  une haie d´honneur en débarquant sur le tarmac, mais j´aurais apprécié que l´on me considère comme un passager d´une trempe un peu spéciale... Je suis vite revenu à la réalité. Si, pour moi, ce vol avait un goût d´inédit, pour d´autres passagers, ce n´était qu´un aller-retour mensuel de plus, autant dire une banalité. Pas le temps de méditer : l´avion a redécollé, pleins gaz, dans le sens inverse. La routine, quoi... » Richard Quest présente «CNN Business Traveller» le dimanche à 21h30 CET.

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