M6
 

Rédaction
30 mars 2001

L'association de lutte contre le Sida "Act Up" Paris dénonce ce qu'elle qualifie de "pratiques discriminatoires" de la part de la chaîne M6 pour la sélection de candidats au futur jeu de "real TV" "Loft Story", annoncé à l'antenne pour mai prochain. Dans un communiqué , l'association demande à la chaîne privée de "cesser toute pratique discriminatoire dans la sélection des candidats" pour ce jeu d'élimination progressive, qui se déroule sous l'oeil de caméras 24 heures sur 24. Les onze candidats finalistes, volontaires, devront subir une batterie de tests (des tests de dépistage du virus du Sida et du virus de l'hépatite C, ainsi qu'un test tuberculinique mais aussi un examen psychologique) avant de pouvoir participer à "Loft Story", qui sera présenté par Benjamin Castaldi, a confirmé la chaîne. Selon le principe du jeu, onze candidats (6 garçons et 5 filles entre 18 et 35 ans), filmés 24 heures sur 24 pendant 10 semaines dans un loft coupé du monde, seront peu à peu éliminés pour parvenir à un couple. Celui-ci aura la possibilité de gagner une maison de rêve, si toutefois il y vit pendant 6 mois. "Les tests seront obligatoires pour les 50 derniers candidats mais les résultats seront directement communiqués au médecin et demeureront confidentiels", indique-t-on à la production (ASP, filiale d'Endemol) où l'on précise qu'il s'agit d'un "bilan de santé général". Pour "Act Up", "imposer de tels tests est illégal et discriminatoire. Rien ne peut justifier de telles pratiques". L'association demande à la chaîne de garantir aux candidats "l'accès au matériel de prévention", une "information claire sur les MST et le VIH/Sida", et de "communiquer régulièrement auprès du grand public sur les risques de transmission du VIH/Sida et les moyens de se protéger". "Dans le cas où M6 exigerait un test de dépistage et n'apporterait aucune garantie quant à la confidentialité de ces données, nous exigeons des autorités compétentes (CSA, ministre de la Santé, ministre de la Justice) qu'elles prennent les mesures nécessaires pour faire cesser ces pratiques", ajoute "Act-Up".

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