Arte
 

Rédaction
22 juillet 2005

La chaîne culturelle franco-allemande Arte lance sa tournée des festivals de l'été 2005 avec la retransmission en direct, le 23 juillet à 20H45, du retour à l'opéra de Patrice Chéreau, avec "Cosi fan tutte" de Mozart pour le 57ème Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence. Neuf autres rendez-vous, dont deux en direct, sont prévus par Arte jusqu'au 2 octobre et témoigneront d'autres activités festivalières en majorité musicales, en France mais aussi en Allemagne, Autriche et Suisse. Le 27 juillet à 21H45, Arte retransmettra notamment en direct du 59ème Festival d'Avignon, la soirée de clôture dans la cour d'honneur du Palais des Papes : une nouvelle chorégraphie de Mathilde Monnier "Frère et soeur". Le "Cosi fan tutte" sera la septième représentation à Aix de cette nouvelle production, bien rodée et co-réalisée avec l'Opéra de Paris qui la présentera du 12 septembre au 15 octobre prochains. C'est le troisième opéra de Mozart, après "Lucio Silla" et "Don Giovanni", monté par Patrice Chéreau, qui depuis onze ans n'avait pas mis en scène d'ouvrage lyrique. "Cosi" est fétiche pour le festival aixois qui a établi sa réputation mozartienne avec cette oeuvre lors de sa création. Fin connaisseur des intrigues et joutes amoureuses de Marivaux, Patrice Chéreau a abordé l'intrigue sur l'inconstance féminine tout de même bien mince du livret de "Cosi", en appuyant sa direction d'acteurs sur la musique palpitante de Mozart. Avec le metteur en scène, les protagonistes deviennent des êtres de chair et à la fin on ne sait pas très bien si tout sera comme avant chez les deux couples de fiancés en présence. Là est la réussite de ce spectacle dont le décor de Richard Peduzzi n'apporte rien et dont la direction musicale du chef britannique Daniel Harding n'exprime pas toujours à l'intensité que requiert la partition. La distribution est vocalement homogène, même si le baryton italien Ruggero Raimondi, dans le rôle du vieil ami sceptique sur la fidélité des femmes, a la voix bien usée, un défaut compensé par le jeu du comédien qui fait merveille dans les récitatifs.

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