Football
 

Rédaction
12 septembre 2005

La Commission européenne, insatisfaite de la mise en oeuvre d'un accord conclu fin 2003 avec la Ligue des clubs de première division anglaise, est sur le point d'ouvrir une nouvelle procédure formelle à l'encontre de la Premier League pour pratiques anticoncurrentielles, a-t-elle indiqué lundi. Selon le porte-parole des services européens de la Concurrence, Jonathan Todd, une communication de griefs sera envoyée "dans les prochaines semaines" à la Premier League, qui gère le Championnat d'Angleterre de football. En décembre 2002, la Commission avait envoyé une première communication de griefs à la Premier League où elle lui indiquait que "les accords de vente en commun en place violaient les règles européennes de la concurrence" car "ils ne favorisaient pas la concurrence sur le marché de la radiodiffusion, ni ne servaient les intérêts des fans". A l'issue d'une année de négociations, Bruxelles, la ligue anglaise et le bouquet satellitaire BSkyB, contrôlé par le magnat australien Rupert Murdoch, étaient finalement parvenus à un accord provisoire sur l'attribution des droits de retransmission. La Premier League s'était engagée à faire en sorte qu'après 2006 au moins deux chaînes concurrentes puissent diffuser des matches de Premier League en direct. La sélection des chaînes devait se faire via une procédure d'appels d'offre proposant des "lots équilibrés", aucune chaîne ne pouvant racheter tous les lots à la fois. En attendant, le titulaire des droits, BSkyB devait revendre les droits de retransmission de 6 à 8 matches importants à une chaîne rivale pour les saisons 2004-05, 2005-06 et 2006-07. Or, dès le mois de mai 2004, BSkyB annonçait finalement sa décision de conserver tous les droits, les enchères organisées pour leur vente n'ayant pas atteint "le prix de réserve" convenu avec la Commission européenne. Bruxelles avait immédiatement regretté cette décision, soulignant qu'elle maintiendrait la pression sur la saison 2007-2008. "Nous ne sommes pas satisfaits de la manière dont ils ont appliqué l'accord provisoire", a déploré lundi M. Todd, ajoutant que la Commission "surveillait la teneur des arrangements pour 2007 et après". "Selon l'accord, il ne devait plus y avoir un unique acheteur. Et pourtant, il n'y en a qu'un seul", a-t-il regretté.

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