Après l'Italie (voir info du 23 juin), c'est au tour de LaLiga espagnole de se plaindre du piratage audiovisuel en matière de football.
La fraude audiovisuelle constitue selon Javier Tebas, président de LaLiga, « la plus grande menace pour l'avenir de l'industrie du football » (NDLR : alors qu'en réalité, c'est l'absence de public). Ce constat a été au cœur de la deuxième édition du forum LaLiga Extratime. L'événement, présenté comme une vitrine stratégique pour le secteur sportif international, a réuni des « experts » autour de trois thématiques majeures : la lutte contre le piratage, les innovations technologiques et l'engagement des supporters.
Selon une étude Synamedia/Ampere Analysis, le manque à gagner lié au piratage de contenus sportifs dans le monde dépasseraient 28 milliards de dollars par an. En Espagne, les clubs de LaLiga passeraient à côté de 600 et 700 millions d'euros chaque année, a rappelé Tebas.
Pour Javier Tebas, cette lutte reste un impératif stratégique : « La lutte contre la fraude audiovisuelle a un coût élevé pour LaLiga, mais nous choisissons de prendre les devants, car le coût de l'inaction est bien plus élevé. »
Il dénonce également la passivité de certains acteurs techniques, accusés de laisser circuler des contenus illégaux sur leurs infrastructures : « Nous sommes confrontés à des réseaux criminels hautement organisés [...]. Cette lutte est mondiale et collaborative, et nous devons également agir en dénonçant l'inactivité de certains intermédiaires. »
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