Rédaction
10 avril 2006

Le premier rendez-vous de l'Europe spatiale avec l'étoile du Berger doit être conclu demain mardi avec la mise sur orbite de la sonde Venus Express autour de la planète pour en étudier l'atmosphère, les systèmes nuageux et la croûte. Venus Express s'insérera dans la matinée de mardi sur son orbite après l'allumage de son moteur principal à 09H17 (heure de Paris), une manoeuvre à haut risque car elle doit être très précise. Le moteur restera allumé environ 50 minutes pour "réduire d'environ 15 % la vitesse relative" de Venus Express, qui est actuellement de 29.000 km/h par rapport à la planète, précisent les contrôleurs de la mission au Centre européen d'opérations spatiales (Esoc) de l'Esa à Darmstadt (Allemagne). "L'insertion sur orbite autour de Vénus est une étape périlleuse. Le plus difficile est d'effectuer la manoeuvre au bon moment", a expliqué un ingénieur de l'Esoc, Jean-Baptiste Gratadour. Lancée le 9 novembre par une fusée Soyouz-Fregat du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), la sonde aura effectué à son arrivée en vue de la planète un périple de plus de 400 millions de kilomètres. Après sa capture par le champ gravitationnel de la planète, la sonde se placera sur une orbite provisoire avant de s'inscrire fin mai sur la définitive, parcourant alors en 24 heures une orbite quasi polaire de 250 km de périgée et 66.000 km d'apogée. La sonde observera pendant 486 jours terrestres (deux jours vénusiens) l'atmosphère de Vénus, très dense et chaude, constituée à 96% de dioxyde de carbone, ou gaz carbonique (CO2). On y trouve également de l'azote, du dioxyde de soufre (SO2) et de la vapeur d'eau. Par ailleurs, à une soixantaine de kilomètres d'altitude, les vents soufflent, pour une raison inconnue, à quelque 400 km/h.

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