France 3
 

Rédaction
2 septembre 2006

Laurent Bertignac est le patron d'un petit chantier naval et sa femme Florence travaille sous ses ordres comme architecte : dans "Mer belle à agitée", une comédie d'été bien enlevée diffusée ce soir à 20h 55 sur France 3, le couple et l'entreprise vont entrer dans une zone de turbulence. M. Bertignac (Jean-Pierre Lorit), dirigeant passionné et débordé de cette entreprise familiale d'une vingtaine de salariés, hausse des épaules lorsque ses employés lui parlent des 35 heures. "Ce n'est pas du 35 heures qu'on finira par faire, c'est du zéro heure", s'emporte-t-il. La société vient de remporter un très gros contrat. Estimant que sa femme ne s'occupe pas suffisamment de leurs deux enfants, Laurent Bertignac souhaite la renvoyer au bercail et embaucher à sa place un architecte naval "libre, flexible, mobile et surtout dégagé des obligations familiales". Il lui envoie une lettre de licenciement. Mais Florence (Pascale Arbillot) riposte illico en se faisant élire déléguée du personnel, tandis que les doléances des employés s'accumulent. "Mer belle à agitée", une fiction réalisée par Pascal Chaumeil, aborde, sur le ton de la comédie légère, les rapports au sein d'un couple (où les deux partenaires travaillent) et oppose, sans manichéisme, les revendications des salariés d'une petite société familiales aux contraintes du dirigeant, soucieux de remplir ses carnets de commandes. Le charme de ce film, drôle et bien rythmé malgré une petite baisse de tempo vers la fin, s'explique notamment par une distribution parfaite, seconds rôles compris (Gérard Hernandez, Hervé Briaux, Violaine Barret...). Jean-Pierre Lorit incarne avec finesse ce patron surmené, aux réflexes conservateurs, mais qui, déstabilisé, va peu à peu lâcher prise. Face à lui, Pascale Arbillot interprète Florence, une femme qui aime son travail et tente le mieux qu'elle peut de s'occuper de ses enfants. Combattive, énergique, maligne, elle illumine ce téléfilm en mère de famille active qui ne s'en laisse pas compter.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.