France
 

Rédaction
19 janvier 2008 à 01h00

Le président de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, s'est élevé contre le projet de réforme de l'audiovisuel extérieur français qui ferait selon lui de la chaîne TV5Monde, regroupant plusieurs partenaires francophones, "une filiale de la France". Le projet de réforme de l'audiovisuel extérieur français, remis récemment aux partenaires québécois, belges et suisses de TV5Monde, préconise la création d'une holding qui se nommerait "FranceMonde" et qui coifferait TV5Monde et la chaîne internationale d'informations en continu France 24, ainsi que la radio RFI. "Il ne peut pas y avoir (une holding) FranceMonde qui chapeaute TV5Monde, ce n'est pas possible", a affirmé M. Diouf à la chaîne francophone, partie prenante de l'OIF. "A ce moment là, ça veut dire que c'est une filiale de la France, donc c'est une voix française. Je ne peux pas concevoir cela", a-t-il ajouté à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre du Québec Jean Charest en visite à Paris. "La seule chose que je peux concevoir, c'est qu'il y ait (une holding française) FranceMonde qui chapeaute RFI ou France 24 (...) et qu'il y ait à côté TV5Monde même si c'est FranceMonde qui portera les actions de la France au sein du capital de TV5Monde", a-t-il expliqué. Le projet présenté par la France a provoqué une levée de boucliers parmi les partenaires francophones de cette chaîne, qui constitue le seul réseau mondial alimenté en programmes par plusieurs chaînes européennes de langue française (France Télévisions, Arte France, RFO, RTBF pour la Belgique, TSR pour la Suisse), ainsi que le consortium de télévision Radio-Canada et Télé-Québec. La Belgique et la Télévision suisse romande ont menacé de se retirer de TV5Monde si elle devait devenir "un outil de rayonnement franco-français".

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