France Télévisions
 

Rédaction
3 juillet 2008 à 01h00

Le comité de groupe de France Télévisions redoute "une crise financière et sociale majeure" pour le groupe, avec la fin prévue de la publicité, dans une motion adoptée par les représentants des salariés de la holding publique . Selon le comité de groupe, réuni mardi en séance exceptionnelle, le souhait du président Nicolas Sarkozy d'avancer au 1er janvier 2009 le début de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques risque "de précipiter le groupe France Télévisions dans une crise financière et sociale majeure". Selon cette motion adoptée par 13 voix et une abstention, les pistes évoquées par la commission Copé pour une nouvelle télévision publique, puis par le président de la République "ne permettront pas de garantir le maintien du périmètre du service public et encore moins son développement". Le niveau de compensation est "largement insuffisant" et "il manque au moins 300 millions par an", en admettant que les taxes sur les fournisseurs d'accès Internet et les opérateurs de télécoms soient acceptées par Bruxelles, ajoute cette motion. "Les 140 millions d'euros annuels pour financer les développements ont été jugés irréalistes pour l'année 2009 par la direction générale du groupe" et les 150 millions de dotations en capital "pour solde de tout compte" "ne permettront pas de rétablir les équilibres en 2008", poursuit ce texte. Les élus du comité de groupe "prennent acte de la position du président Patrick de Carolis", qui avait indiqué, à l'occasion de cette réunion, que le compte n'y était pas. Selon un rapport d'expert indépendant commandé par le comité, "la seule porte de sortie est de maintenir la publicité sur l'ensemble des chaînes et des plages horaires, quitte à envisager son allègement".

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