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Rédaction
11 mai 2009
Egalité de façade, mais inégalités tangibles dans les faits: "Bienvenue dans la vraie vie des femmes", un documentaire réalisé par Virginie Lovisone et Agnès Poirier pour Canal+, diffusé ce soir à 20h50, démontre que naître femme est encore un handicap social en France. A l'origine du projet, un constat: la condition féminine ne fait plus débat. "Dans les esprit l'égalité est là, mais on se rend compte que dans les pratiques, les choses sont un petit peu plus compliquées", dit à l'AFP Agnès Poirier. D'où l'idée des réalisatrices d'"aller voir tous les niveaux où se situe la résistance", comment l'égalité hommes-femmes, validée par tous, ne se retrouve pas dans la réalité. A commencer par le travail. 60% des diplômés sont des femmes, mais elles ne représentent que 17% des cadres dirigeants. "Laissons le temps au temps" est l'argument le plus souvent avancé. Or, en dix ans, les choses n'ont guère changé. La France se situe en 116ème position en ce qui concerne la parité des salaires, juste avant l'Arabie Saoudite. A la maison, le travail domestique reste toujours une affaire de femme à 66,5% (contre 75,2% en 1974). Quant aux médias, ils continuent de véhiculer des stéréotypes. "Nous nous sommes intéressés aux médias, en particulier aux journaux féminins. On s'aperçoit que l'émancipation des femmes depuis 50 ans est une émancipation paradoxale, de même que le discours est constamment paradoxal. On vous dit par exemple: mincissez tout en gardant le plaisir de manger", relève Agnès Poirier. Des experts, psychologues, sociologues, philosophes se succèdent à l'écran, rendant visibles des choses parfois assez compliquées à exprimer.
Une comédie sino-romantique, des ados au coeur d'une série qui risque d'effrayer les parents et une web-série d'action à pied dans Paris.... pour sa quatrième saison "La Nouvelle Trilogie" de Canal+ impose son ton original et son impertinence, ce soir à 22h30. Ce programme initié par La Fabrique, une unité de fiction spéciale dirigée par Bruno Gaccio, est produit sous la direction de Gilles Galud pour la Parisienne d'Images et a engrangé de réels succès depuis son lancement. Point de départ de "La nouvelle Trilogie", donner leur chance à de jeunes auteurs, réalisateurs et acteurs. Les apprentis auteurs envoient leurs projets sur trois pages. Après sélection, trois ou quatre sont invités à développer leur histoire avant que des scénaristes prennent le relais. "Le fil conducteur c'est l'originalité, l'envie de faire ce que les autres chaînes ne peuvent pas se permettre de faire et l'envie de découvrir des nouveaux talents", résume Gilles Galud. Au programme de cette saison, "La fille au fond du verre à saké", une série de trois fois 26 minutes qui se déroule dans le quartier chinois du 13ème arrondissement de Paris avec une petite escapade à Belleville. Bruno Gaccio et Gilles Galud voulaient depuis longtemps "explorer le milieu chinois de Paris, un monde tout proche mais qui nous est totalement inconnu". Cette envie a été concrétisée grâce à Emmanuel Sapolsky, l'auteur-réalisateur de cette comédie romantique et ethnologique, lui-même sinophile averti parlant le mandarin. La deuxième série "Sweet dream" parle de l'adolescence "comme on n'a pas l'habitude d'en parler en France, un peu à la manière anglo-saxonne, sans détour, sans hypocrisie et sans se voiler la face sur des problèmes plutôt inquiétants", explique Gilles Galud. Résultat, un sujet dur et réaliste qui aborde l'univers brut des ados, les questions de drogue, d'alcool, de sexualité, et surtout leur solitude face à l'absence des parents. Dernier volet de la trilogie, "Kali", "'un film d'action sans moyen financier qui raconte l'histoire d'une fille perdue et poursuivie dans Paris". "Compte tenu de la forme de l'écriture très visuelle, presque comme une bande dessinée, on a eu envie d'en faire une web série qui sortira en avant-première sur canal.fr, avant d'être diffusée sur le petit écran", ajoute Gilles Galud. Quant à la cinquième saison, les deux partenaires ont reçu quelque 520 projets, en ont sélectionné cinq "à poursuivre en écriture". Cette trilogie devrait exploiter le registre de la comédie.
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