Télévision
 

Rédaction
4 août 2009
Le président de l'Equateur, Rafael Correa, très critique à l'égard de la presse depuis son arrivée au pouvoir en 2007, a annoncé que son gouvernement allait retirer leurs licences à "quelques" radios et télévisions qui les ont obtenus de manière irrégulière. Le dirigeant socialiste attend de recevoir d'ici huit jours un rapport technique sur les médias concernés, qui a révélé "de très graves irrégularités". "Le rapport est très grave, il va falloir supprimer certaines fréquences, quelques vaches sacrées vont tomber", a déclaré M. Correa dans une interview à l'Association latino-américaine d'éducation radiophonique (ALER).
Ces dernières semaines, le chef de l'Etat a haussé le ton contre les médias qu'il considère d'opposition, déclarant notamment mi-juillet qu'il était disposé à mettre son mandat en jeu pour libérer l'Equateur de "la presse corrompue et médiocre". M. Correa n'a précisé ni la nature des infractions commises ni l'identité de médias épinglés dans ce rapport. Son gouvernement a récemment poursuivi la chaîne Teleamazonas, pour avoir diffusé des informations fondées sur des rumeurs, ce qui pourrait à terme entraîner sa fermeture administrative pendant trois mois. Cette annonce intervient alors que le principal allié de M. Correa, le Venezuela socialiste d'Hugo Chavez, vient de fermer 34 radios et télévisions et étudie un projet de loi destiné à sanctionner les "délits médiatiques".
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