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TF1 et Axel Duroux se séparent pour "divergences de vue stratégiques"

Rédaction
23 octobre 2009 à 03h00  
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TF1 et son directeur général Axel Duroux "ont décidé de se séparer d'un commun accord pour divergences de vue stratégiques sur la conduite de l'entreprise", a annoncé ce matin le groupe dans un communiqué.Axel Duroux quitte TF1 ce jour,ajoute le communiqué sans plus de commentaire. M. Duroux, 46 ans, avait pris ses fonctions le 15 septembre dernier. Il avait été nommé pour seconder le PDG Nonce Paolini Auparavant, il présidait depuis 2005 le directoire du groupe RTL.
Axel Duroux et Nonce Paolini n'ont jamais réussi à s'entendre et visiblement Martin Bouygues a tranché en faveur de Nonce Paolini dans les conflits qui opposaient les deux hommes. Le premier incident se serait produit il y a 15 jours. Le conflit s'était alors cristallisé autour de l'information. Quand Axel Duroux a voulu en prendre les rênes, Nonce Paolini lui a rétorqué que l'information est un domaine réservé. Axel Duroux a exigé que le différend soit tranché devant Martin Bouy­gues, l'actionnaire principal. Ce dernier a reçu les deux hommes et a apaisé le conflit en distribuant les rôles : à Axel Duroux, la gestion des contenus, et à Nonce Paolini, celle du groupe.

Le Figaro raconte ce matin, que depuis cette date, deux nouveaux incidents se sont produits:
"Pendant quinze jours, ce partage a fonctionné, Nonce Paolini ne participant pas aux différents comités sur l'antenne. Jusqu'à ce fameux séminaire de Chantilly, il y a une semaine. Devant une centaine de cadres, les deux hommes ont laissé éclater leurs divisions, comme l'a rapporté La Correspondance de la presse. À Nonce Paolini, qui estimait que l'audience de la chaîne était arrivée à l'étiage à 27 % de part d'audience, Axel Duroux a répliqué qu'il ne fallait pas s'en contenter et qu'il fallait partir à la reconquête des 30 %.
Le malaise s'est épaissi lorsque les cadres présents ont exprimé, par un vote, leur désapprobation sur la stratégie du groupe. Jean-Pierre Pernaut, présentateur du «13 heures», représentant syndical et membre du conseil d'administration de TF1, s'est amèrement plaint que l'on parle plus de stratégie que de contenus. Dans l'état de guérilla permanent qui agite le groupe, un nouvel incident a eu lieu, en début de semaine. Nonce Paolini a fait venir Laurence Ferrari, présentatrice du 20 heures, sans prévenir Axel Duroux. Ce dernier a répliqué qu'il avait, conformément à l'arbitrage de Martin Bouygues, la haute main sur l'information."
La société des journalistes de TF1 a "regretté" le départ du directeur général, Axel Duroux, qui avait suscité un "espoir" dans la rédaction en se portant "garant de son indépendance", et estime que sa démission "entretient un climat d'instabilité"."Nous regrettons le départ d'Axel Duroux et le climat d'instabilité qu'entretient ce départ", écrit dans un communiqué la SDJ, qui rassemble 90% des journalistes de la rédaction (210 journalistes environ). Axel Duroux, l'ex-patron de RTL et ancien journaliste, "s'était porté garant de l'indépendance de notre travail vis-à-vis de toute forme de pression et avait suscité un espoir parmi les journalistes", fait valoir la SDJ."Son passage éclair et ses quatre mois de présence ne sont pas suffisants
pour savoir ce qu'il souhaitait réformer au sein de l'entreprise et, plus particulièrement, de l'information. Mais nos contacts avec lui et son abord
facile étaient prometteurs", poursuit-elle. "Grâce à lui, un dialogue s'était enfin ouvert avec la direction générale", conclut-elle.En juin, avant l'arrivée de M. Duroux, la SDJ de TF1 avait fait part d'un "profond malaise" qui s'est installé entre les journalistes et la direction.

1 commentaire

r
radiotel - Il y a 15 ans
En débarquant Axel Duroux, TF1 a raté l'occasion de devenir crédible, en particulier au niveau de l'information...
!
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