Iran
 

Report du lancement du satellite iranien "Rasad"

Rédaction
17 août 2010 à 18h05
Reza Taghipour, ministre iranien des télécommunications, a annoncé le report, de plusieurs mois, du lancement du satellite expérimental d'observation "Rasad" prévu fin août. Le ministre invoque des retards dans la mise au point du satellite et affirme que par ailleurs tout est prêt pour le lancement lui-même.

Rasad (qui signifie "observation" en persan) doit être le deuxième satellite mis sur orbite par l'Iran. Ce dernier, à vocation météorologique, est destiné à prendre et transmettre des photos de la terre. Reza Taghipour a précisé que le lancement pourrait avoir lieu avant fin mars 2011.

L'Iran envisage de lancer plusieurs satellites d'observation et de télécommunications d'ici 2011. Trois satellites en projet ont été présentés en février dernier : le satellite de télécommunications en orbite basse Mesbah-2, un satellite de reconnaissance baptisé Tolou, et un satellite chargé de prendre des photos de la terre baptisé Navid. Téhéran avait alors exprimé l'espoir de lancer Mesbah-2 en 2011.

Son prédécesseur, Mesbah-1, avait été présenté en 2005. L'Iran prévoyait de le lancer la même année avec l'aide des Russes, mais Moscou avait retardé à plusieurs reprises la fourniture d'un lanceur de satellites. Le lancement de satellite iranien «Mesbah-1 a eu un triste destin (...) ils n'ont pas eu le courage de lancer notre satellite», avait souligné Mahmoud Ahmadinejad. Il a ajouté que Mesbah-2 serait lancé avec un lanceur fabriqué en Iran.

En janvier, l'Iran avait également indiqué travailler sur un satellite expérimental chargé de tester une caméra et des équipements de télécommunications, baptisé Ya Mahdi.

Le lancement en février 2009 du premier satellite construit en Iran, baptisé Omid (espoir), par une fusée Safir-2 également construite en Iran avait provoqué l'émoi des Occidentaux qui avaient exprimé publiquement la crainte que cette capacité ne soit utilisée à des fins militaires. Téhéran a annoncé en février dernier un nouveau test réussi de son lanceur Kavoshgar-3, ainsi que la construction d'une nouvelle fusée spatiale beaucoup plus lourde, baptisée Simorgh (Phoenix). Cette fusée de 85 tonnes devrait pouvoir mettre d'ici deux ans un satellite de 100 kilos en orbite à 500 kilomètres d'altitude, selon les dirigeants iraniens.
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