Radio
 

Rédaction
14 juin 2002

Le syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (Sirti) a été reçu mercredi à Matignon où il a exprimé ses inquiétudes sur une éventuelle ouverture à la télévision de la publicité pour des secteurs aujourd'hui interdits, indique le Sirti jeudi dans un communiqué. Le président du syndicat, Philippe Gault, a été reçu par Patrick Raude, le conseiller en charge des médias au cabinet de Jean-Pierre Raffarin. "Au cours de cet entretien, le Sirti a fait part des inquiétudes des radios indépendantes face à l'éventuelle modification du décret du 27 mars 1992 qui entraînerait l'accès de certains secteurs à la publicité télévisée, notamment celui de la distribution", précise le communiqué. "Cette réglementation française fait l'objet d'interrogations des autorités européennes (...). Pour le Sirti, la réglementation du marché publicitaire est un des supports de la diversité des opérateurs radiophoniques en France, du pluralisme de l'information, de l'accès du public à la musique et de la découverte des nouveaux talents, tous besoins du public qui sont également protégés par le droit européen", poursuit le communiqué. "Les radios privées ne bénéficient d'aucune aide publique", contrairement à la presse écrite", souligne le Sirti. "En cas d'accès du secteur de la grande distribution à la publicité TV, les radios et leurs régies perdraient quelque 130 millions d'euros de recettes publicitaires, soit 20% de l'ensemble de leurs ressources", assure le Sirti, se référant à une étude d'Initiative Médias publiée par le magazine professionnel CB News. Le Sirti demande au gouvernement d'engager "une concertation approfondie entre toutes les parties concernées, comme préalable à toute évolution éventuelle". L'ouverture à la télévision de la publicité des secteurs interdits, qui inquiète également la presse écrite, est une des pistes plausibles pour permettre aux futures chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT) de se financer.

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