Elon Musk annonce l'envoi de l'Encyclopédie Galactica dans l'espace pour préserver l'héritage humain

Dans un post récent sur X, Elon Musk a révélé un nouveau projet : expédier plusieurs copies d'une future Encyclopédie Galactica dans les confins de l'univers.

Inspiré par la science-fiction, ce plan vise à sauvegarder le savoir accumulé par l'humanité face à d'éventuelles catastrophes planétaires. Selon ses déclarations, ce projet s'inscrit dans la mission de xAI, sa société d'intelligence artificielle lancée en juillet 2023, qui ambitionne de compiler une vaste base de connaissances universelles. Musk, fervent admirateur d'Isaac Asimov et de Douglas Adams, a souvent référencé ces œuvres pour décrire ses aspirations. Mais qu'est-ce exactement que cette Encyclopédie Galactica, et pourquoi Musk veut-il la propulser au-delà de notre planète ?

L'Encyclopédie Galactica tire ses origines de la littérature de science-fiction, plus précisément de la saga Fondation d'Isaac Asimov, publiée entre 1951 et 1993. Dans ces romans, elle est décrite comme une compilation exhaustive de tout le savoir de l'Empire Galactique, un empire interstellaire vaste et décadent. Asimov l'utilise comme un élément narratif clé : sous couvert de créer cette encyclopédie, le mathématicien Hari Seldon met en place un plan secret pour atténuer les effets d'un effondrement civilisationnel imminent, en préservant la connaissance humaine sur des planètes isolées. L'idée est de raccourcir une ère de barbarie potentielle de 30 000 ans à seulement 1 000 ans, grâce à une "Fondation" dédiée à la science et à la technologie.

Musk transpose cette fiction dans la réalité via xAI et son (puissant) chatbot Grok, conçu pour rivaliser avec des outils comme ChatGPT. Contrairement à une simple base de données, l'Encyclopédie Galactica version Musk serait une synthèse dynamique du savoir humain, alimentée par l'IA pour répondre à des questions complexes sur l'univers, la physique et l'histoire. Dans un entretien accordé à Lex Fridman en 2023, Musk a expliqué que xAI vise à "comprendre la vraie nature de l'univers", en s'inspirant directement d'Asimov et du Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, où une encyclopédie similaire est un gadget humoristique et omniprésent.

Cette initiative s'aligne avec d'autres projets de préservation spatiale. Par exemple, la NASA a déjà envoyée des disques d'or avec des sons et images de la Terre à bord des sondes Voyager en 1977, un message pour d'éventuelles civilisations extraterrestres.

Pourtant, le projet soulève des questions. Techniquement, compiler une encyclopédie exhaustive pose des défis éthiques et logistiques : qui décide du contenu ? Comment éviter les biais culturels ou les informations erronées ? Musk a admis que Grok, l'IA au cœur de xAI, est encore en phase beta, avec des améliorations constantes pour maximiser la vérité et minimiser les hallucinations. Des critiques, comme ceux de l'Electronic Frontier Foundation, s'inquiètent d'une centralisation du savoir entre les mains d'un seul individu, même si Musk promet une approche ouverte.