Trump ordonne un retour sur la Lune en 2028

Le président Donald Trump a signé un décret fixant pour objectif aux États‑Unis de renvoyer des astronautes sur la Lune d'ici 2028, tout en renforçant la stratégie nationale de défense spatiale face aux menaces émergentes, notamment nucléaires.

Il s'agit de la première grande mesure spatiale de son second mandat.

L'ordonnance a été publiée quelques heures après la prestation de serment de Jared Isaacman, milliardaire, astronaute privé et ancien client de SpaceX, devenu le 15ᵉ administrateur de la NASA. Le texte réorganise également la coordination de la politique spatiale sous l'autorité du conseiller scientifique en chef de Trump, Michael Kratsios.

Intitulé « Garantir la suprématie spatiale américaine », le décret demande au Pentagone et aux agences de renseignement d'élaborer une stratégie de sécurité spatiale, encourage une plus grande efficacité des entreprises privées et appelle à des démonstrations de technologies antimissiles dans le cadre du programme Golden Dome.

Le texte semblait initialement supprimer le Conseil national de l'espace, relancé par Trump lors de son premier mandat. Mais un responsable de l'administration a indiqué que l'organe serait maintenu, probablement sous une nouvelle structure rattachée au Bureau de la politique technologique, avec le président lui‑même à sa tête.

L'objectif d'un alunissage en 2028 rappelle la directive de 2019, qui visait un retour dès 2024, un calendrier jugé irréaliste par une grande partie du secteur. Les retards du Space Launch System de la NASA et du Starship de SpaceX ont repoussé les échéances. Sous Barack Obama, la NASA visait déjà 2028.

Le décret prévoit également « la mise en place des éléments initiaux d'un avant‑poste lunaire permanent d'ici 2030 », renforçant l'ambition du programme Artemis, qui vise une présence durable sur la Lune. Les États‑Unis sont engagés dans une compétition directe avec la Chine, qui vise un premier alunissage habité en 2030.

Dans le cadre de sa politique de réduction des coûts, la Maison‑Blanche a diminué les effectifs de la NASA de 20 % et proposé une baisse de 25 % du budget 2026, mettant en danger plusieurs programmes scientifiques jugés essentiels par la communauté spatiale.