Internet
 

Rédaction
25 janvier 2001

La "fracture numérique" entre les pays technologiquement avancés et les autres s'élargit, l'Afrique et le Moyen-Orient comptant ensemble à peine un pour cent des usagers d'internet, selon un rapport du Bureau International du Travail (BIT). Des régions entières du globe sont "déconnectées des merveilles de l'électronique", alors que près de 90% des usagers d'internet se trouvent dans les pays industrialisés, selon cette étude. Les Etats-Unis et le Canada en regroupent à eux seuls 57%. Un nombre croissant de travailleurs ne trouvent pas d'emploi parce qu'ils n'ont pas accès aux nouvelles ressources technologiques indispensables pour garantir la productivité dans une économie informatisée, selon l'organisation basée à Genève. Alors que certains pays à faible revenu peuvent "brûler les étapes" du développement grâce aux technologies de l'information et de la communication, d'autres Etats restent à l'écart de ce grand marché et ne bénéficient pas des gains de rentabilité et de productivité des nouvelles technologies. Les pays en développement s'embarquant tardivement dans la révolution numérique sont moins compétitifs, perdent des marchés et subissent une baisse de leur revenu national. Un autre clivage apparaît dans la "fracture numérique" entre hommes et femmes: "Il faut absolument que les femmes ne se retrouvent pas sur le bas-côté de cette nouvelle autoroute", a commenté le directeur général du BIT Juan Somavia. Seuls quelques pays d'Asie arrivent à se maintenir au même niveau que les pays développés. La Chine, la Malaisie, la Thaïlande et les Philippines se sont emparés d'une part non négligeable du marché des semi-conducteurs. Il leur manque cependant le savoir-faire dans le domaine des logiciels. L'industrie informatique de l'Inde a connu une croissance annuelle de 50% ces dix dernières années. Au Sénégal, pays pauvre d'Afrique, la libéralisation des télécommunications a ouvert la voie à la création d'une multitude de centres privés qui ont suscité des milliers d'emplois. Il en est de même en Afrique du Sud, où la population jouit simultanément d'un accès meilleur à des informations capitales sur la santé.

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