Europe
 

Rédaction
9 juin 2005

L'Union européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA) ont déterminé à Luxembourg quels seront leurs rôles respectifs dans la future politique spatiale européenne, ainsi que les priorités à adopter. Sept mois après la réunion du premier Conseil Espace, les 25 ministres de la Recherche de l'UE, ainsi que leurs homologues suisse, norvégien, bulgare et roumain ont validé avec les représentants de l'ESA les propositions de la Commission. Selon le ministre luxembourgeois de la Recherche, François Blitgen, dont le pays préside actuellement l'UE, le rôle de l'UE sera de compiler les besoins des utilisateurs de l'espace, de fédérer les volontés politiques européennes en matière de politique spatiale et de garantir un cadre réglementaire à cette politique. Quant à l'ESA, elle devra "concentrer ses activités sur l'exploration de l'espace (...), les connaissances scientifiques et technologiques spatiales" et "collaborer à la mise en oeuvre de systèmes spatiaux qui ont une importance pour la politique de l'UE". Les deux grandes priorités seront le futur système européen de navigation par satellite, Galileo, ainsi que le GMES, un système de satellite qui devrait équiper l'Europe de services d'informations stratégiques. Si les contours du programme spatial européen sont à présent définis, son coût et ses sources de financement restent encore à déterminer. Les questions de gouvernance, ainsi que la détermination d'objectifs stratégiques à court et à long terme seront également abordées lors de la 3e réunion du Conseil Espace, programmée en novembre. "On a mis le feu au 2e étage de la fusée", a résumé la ministre allemande de la Recherche Hildegard Bulhman et "nous avons décidé d'adopter le programme en novembre prochain". En cette période de doute européen, il y a "un accord unanime en ce qui concerne la dimension stratégique que l'espace représente pour l'Europe", s'est réjoui François Blitgen, estimant qu'avec cette politique, "nous avons préfiguré le futur traité sur la constitution européenne qui prévoit justement que l'Europe développe une politique spatiale". Toutefois, a modéré le commissaire européen à l'Industrie Günter Verheugen, "cela dépendra évidemment de notre dotation financière et des contributions que chacun décidera d'apporter. J'espère que les Etats membres se souviendront du projet-clé de l'UE..."

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